dimanche 15 octobre 2023

Semaine du 8 octobre

L'aventure des complications urinaires que je vis depuis mon opération orthopédique du 24 septembre s'est poursuivi durant la semaine du 8 octobre.

Cependant, il y a eu une évolution de la situation que je peux qualifier de favorable. 

Le mardi 10 octobre, j'avais un rendez-vous au CLSC Haute-Ville pour le retrait de ma deuxième sonde urinaire. Encore une fois, ce fut un retrait sur vessie pleine, c'est-à-dire que l'infirmière m'a injecté 300 ml d'un liquide dans la vessie avant de retirer la sonde. Cette fois-ci, l'ordonnance de la médecin, que j'avais rencontrée le 3 octobre, était que je puisse uriner 250 ml pour me laisser partir sans sonde. 

J'ai réussi à uriner cette quantité de peine et de misère. L'ordonnance médicale indiquait aussi que l'infirmière devait me montrer comment faire des auto-cathétérismes, soit entrer moi-même un cathéter dans l'urètre et le faire passer jusqu'à la vessie en traversant la prostate et ce, afin de vider complètement la vessie. Elle m'a laissé un cathéter et un petit contenant de gel lubrifiant Muko ainsi que l'adresse de l'endroit où je pouvais acheter d'autres cathéters et d'autres gels. 

Contrairement à une sonde vésicale où la vessie devient paresseuse, l'auto-cathétérisme permet de faire travailler la vessie avant la prochaine vidange complète même si le passage de l'urine par la voie naturelle est douloureuse à cause de l'infection urinaire. Vous allez voir plus bas que j'ai réussi à faire cette manœuvre de l'auto-cathétérisme et ce,  à chaque 5 heures depuis le mardi 10 octobre. 

Au tout début j'avais un blocage complet de ma vessie et il ne sortait que quelques gouttes toujours dans la douleur. Cependant, à partir du jeudi 12 octobre 2023, j'ai remarqué que je commençais à uriner par la voie naturelle avant mon auto-cathétérisme. Je me suis donc procurer à la pharmacie un pot me permettant d'uriner à l'intérieur et de mesurer la quantité d'urine recueillie, ce qui m'a permis de comparer la quantité d'urine évacuée par la voie naturelle par rapport à celle recueillie par le cathéter.

À l'heure où je mets ce billet en ligne, j'ai déjà deux journées complètes où j'ai recueilli ces données. Ainsi, le  vendredi 13 octobre, j'ai évacué 2400 ml d'urine par le cathéter et 375 par la voie naturelle et le samedi 14 octobre j'ai évacué 1850 ml par le cathéter et 675 par la voie naturelle. C'est une excellente nouvelle car cela signifie que ma vessie se remet en marche et que je suis en train de me débarrasser de cette infection urinaire de la bonne façon.

D'autre part, le fait d'être débarrassé de la sonde urinaire et du petit sac autour de la jambe m'a permis de reprendre doucement le jogging, ce qui m'a rendu très heureux. Durant la semaine du 8 octobre, j'ai donc couru 18.57km et j'ai marché 1.26 km. Je n'ai fait aucune séance de musculation au gym n'ayant pas l'énergie nécessaire à cet effet.

Voici maintenant le détail de cette semaine du 8 octobre:

Dimanche 8 octobre: Repos.

Lundi 9 octobre: Départ de la Maison O'Neil pour une petite marche en sentiers avec la sonde vésicale: 1.26 km en 17:44 (14:03/km).



Mardi 10 octobre: ce fût la journée où je me suis fait retirer ma deuxième sonde vésicale au CLSC Haute-Ville.

Lorsque je suis sorti du CLSC, en avant-midi, je me suis rendu directement à la maison. Comme j'avais uriné 250 ml au CLSC,  je pensais pouvoir uriner à la maison. Ce ne fut pas le cas. J'avais même un blocage urinaire car il ne sortait que quelques gouttes avec de la douleur. Je n'avais qu'un cathéter, soit celui que l'infirmière du CLSC m'avait donné mais je n'ai pas retrouvé, dans mon sac à dos,  le gel lubrifiant Muko qu'elle m'avait aussi remis. Par conséquent, je ne pouvais donc effectuer la manœuvre de l'auto-cathétérisme afin de pouvoir vider ma vessie.

Je me suis donc rendu avec mon véhicule à l'endroit où je pouvais acheter des cathéters et du gel lubrifiant Muko soit chez ProAssit sur la rue du Marais, ce qui n'est pas près de chez moi. Je n'avais pas le choix car l'infirmière du CLSC m'avait dit que c'était le seul endroit à Québec où je pouvais me procurer ce matériel.

Une fois rendu à cet endroit, ma vessie était déjà pleine et j'étais en douleur. Je pensais pouvoir obtenir mon matériel rapidement mais il y avait une file d'attente. J'ai demandé aux deux dames devant moi de pouvoir passer devant elles. Malgré tout, j'ai dû encore attendre car il n'y avait presque pas de personnel et le service était très lent. J'avais l'impression d'être à l'urgence de l'hôpital...

J'ai fini par acheter des cathéters et du gel lubrifiant Muko et je suis reparti en douleur jusqu'à la maison. Voici les cathéters que j'ai achetés:


Et ici, un cathéter de plus près:


L'infirmière du CLSC m'avait remis les instructions écrites sur la façon d'effectuer l'auto-cathétérisme. Les mêmes instructions se retrouvent aussi sur le site internet du Centre hospitalier universitaire de Montréal (CHUM). Il faut bien se laver les mains avant de commencer. Par après, il faut mouiller deux débarbouillettes, une avec du savon et l'autre avec de l'eau seulement. Elle serviront à nettoyer le gland et la peau intérieure du pénis.

Le gel lubrifiant Muko doit être appliqué sur les quatre premiers pouces du cathéter, soit la partie qui entre dans l'urètre. Chez ProAssist, j'ai aussi acheté une boîte de 100 doses de gel lubrifiant Muko. Voici une dose individuelle venant en petit sachet:


Donc, une fois rendu à la maison, j'ai ramassé tout mon courage et j'ai effectué cette manœuvre en suivant toutes les instructions décrites plus haut. Voici un tableau anatomique de l'appareil génital de l'homme pour que vous puissiez suivre le passage du cathéter dans l'urètre jusqu'à la vessie:


La première manœuvre n'a pas été évidente parce que je souffrais beaucoup et que je n'avais aucune idée si le passage du cathéter allait être douloureux ou pas. Malgré ce qui précède, j'ai très bien effectué la manœuvre. J'ai bien senti le cathéter passer près de la prostate avant d'entrer dans la vessie. À ce moment, l'évacuation de l'urine a été rapide contrairement à celle qui se fait par une sonde vésicale. J'ai ressorti le cathéter et j'ai senti un grand soulagement:


Dans cette épreuve médicale que j'affronte depuis le 25 septembre, c'était une grande victoire pour moi d'avoir pu effectuer cette manœuvre car je savais qu'elle serait bénéfique. 

Aussi, l'auto-cathétérisme permet d'être débarrassé de la sonde vésicale et du petit sac. Il y a une période de 3-4 heures de confort avant que l'infection urinaire ne recommence à se manifester avec cette envie d'uriner sans pouvoir être soulagé.  C'est du moins ce que j'ai constaté en ce qui me concerne.

Mercredi 11 octobre: à 8h du matin, j'ai pris immédiatement un rendez-vous sur le site santé Québec au sans rendez-vous de mon Groupe de médecine familiale (GMF) et j'ai obtenu un rendez-vous pour 11 h. Afin de pouvoir bénéficier de la plage horaire sans douleur suite à l'auto-cathétérisme, j'en ai effectué un à 10 h. C'était déjà mon 4e depuis le premier que j'avais effectué en après-midi le 10 octobre.

Comme par enchantement, j'ai pu rencontrer la médecin qui faisait le sans rendez-vous à 11h30. Elle avait déjà les notes médicales de la médecin qui m'avait rencontrée le 3 octobre. Je lui ai expliqué ce qui s'était passé depuis. Il faut comprendre qu'une infection urinaire est beaucoup plus douloureuse chez l'homme que chez la femme vu que le passage de l'urine est beaucoup plus long. Depuis le retrait de ma deuxième sonde vésicale la veille, j'avais un blocage urinaire et il ne sortait que quelques gouttes d'urine avant que je procède à l'auto-cathétérisme. 

Compte tenu de mes symptômes, la médecin a jugé nécessaire de faire un touché de ma prostate en passant par le rectum. Comme j'ai alors senti de la douleur, elle a suspecté une infection de la prostate en plus de l'infection urinaire. Elle m'a donc prescrit un autre antibiotique, cette fois-ci pour une durée de 14 jours renouvelable vu que la prescription du 3 octobre n'était que pour 7 jours. Elle m'a dit qu'une infection de la prostate (prostatite) peut prendre de 4 à 6 semaines avant de guérir. Cependant, il n'est pas certain que j'en ai une. Si c'est une infection urinaire, la guérison peut être plus rapide.

Elle a été aussi d'avis,  comme l'orthopédiste que j'ai vu le 6 octobre lors du retrait de mon demi plâtre, que le blocage urinaire que j'ai fait suite à l'opération du 24 septembre n'était pas normal. Elle m'a donc référé en urologie. Dans le système des rendez-vous du CIUSSSCN, soit le CRDS, il y a 4 niveaux, un peu comme à l'urgence, le niveau A étant le plus urgent. Comme je réussis à me soulager avec l'auto-cathétérisme, la médecin m'a classé niveau B, soit l'obtention d'un rendez-vous avec un urologue dans un délai de 7 à 10 jours. Par contre, elle m'a laissé le numéro de téléphone du CRDS pour que je puisse mettre de la pression après 7 jours si jamais je n'ai pas de rendez-vous. C'est cela notre beau système de santé au Québec...

Après mon rendez-vous avec la médecin, je suis retourné à la maison. Mon prochain auto cathétérisme était à 15h. et après , j'ai profité de la plage horaire sans douleur pour refaire un premier jogging depuis le 23 septembre, soit la veille de mon opération. Je n'avais pas pu en faire à cause de la sonde vésicale.

Je me suis donc fait plaisir en me rendant à la Marina de Cap-Rouge où j'ai fait un jogging lent sur le sentier de la Plage Jacques Cartier: 5.01 km en 45:35 (9:06/km). Quel bonheur !!!!




Jeudi 12 octobre: Départ du Parc Champigny pour une sortie sur le sentier de la rivière Cap-Rouge: 4.50 km en 42:05 (9:21/km).


Vendredi 13 octobre: Départ du Quai des Cageux pour une sortie sur la Promenade Samuel-de- Champlain: 4.05 km en 36:57 (9:08/km).


Samedi 14 octobre: Je me suis d'abord rendu à la Base de plein air de Sainte-Foy dans l'intention de faire une sortie à cet endroit et d'aller, par la suite, faire mon épicerie  au supermarché Maxi tout près, toujours dans l'idée de profiter de ma plage horaire de confort qui dure 3-4 heures.

Une fois arrivé à la Base de plein air, on m'a informé qu'il était impossible de courir dans les sentiers jusqu'à 13h vu qu'une course de chiens s'y déroulait.

J'ai alors choisi, à ce moment, de me rendre à L'Ancienne-Lorette près du Complexe sportif et où il était possible d'avoir accès au sentier du Parc de la rivière. De cet endroit, j'étais toujours près de mon Supermarché Maxi.

Le sentier du Parc de la rivière était magnifique avec ses couleurs d'automne:



À un endroit, des canards se trouvaient sur la piste:


Ce fût une très belle sortie pour moi à la fin de la semaine de misère que je venais de vivre:


Vers la fin de la sortie, j'ai du entrer dans l'aréna afin d'aller aux toilettes. J'en ai profité pour aller dans les estrades d'une des deux patinoires où il y avait une pratique de hockey:


En ressortant des estrades, j'ai remarqué qu'il y avait une photo du regretté Guy Lafleur, un des héros de notre sport national:

Guy Lafleur à droite sur la photo

J'ai complété ma sortie en passant près du terrain de soccer derrière la polyvalente et où des adolescents s'apprêtaient à commencer une partie:


J'ai terminé ma sortie avec 5.01 km en 46:09 (9:13/km).

Dimanche 15 octobre: Sortie en sentiers dans le Parc linéaire de la rivière Saint-Charles, secteur Chauveau sud, en partant du Parc Chauveau: 7.12 km en 1:14:23 (10:27/km).






Pas de sortie du zoo

Jean-Yves et moi ne pouvions nous présenter à la sortie du zoo du dimanche à 15 octobre.

Les amis du zoo avaient été invités à se rassembler s'ils le désiraient mais ils ont préféré ne pas le faire. Il y a donc eu relâche du zoo pour le dimanche 15 octobre.

Marathon de Magog

Jean-Yves, de son côté, était à l'extérieur de Québec le dimanche 15 octobre afin de participer au marathon de Magog.

Ce marathon est le plus difficile au Québec en ce qui est trait au dénivelé. Je l'ai déjà complété à deux reprises, soit une fois à l'été et une fois à l'automne.

Jean-Yves l'avait déjà couru à l'été alors que nous y étions allé ensemble.

Le dimanche 15 octobre, il a terminé le marathon avec un chrono de 4:14:55:


Il est très satisfait de sa performance car il a retranché une quinzaine de minutes au chrono qu'il avait fait au marathon de Granby, le 1er octobre dernier. C'est impressionnant car le parcours du marathon de Granby est plat. Il faut dire que Jean-Yves est très fort et très à l'aise dans les côtes. Il aime d'ailleurs participer à des marathons de montagne en Europe dans les Alpes.

D'ailleurs, le 14 octobre, soit la veille du marathon, il est allé faire la randonnée du Mont Chauve afin de se mettre en jambes pour son marathon 😂.

Sur ce bonne semaine à tous !

4 commentaires:

  1. Bravo mon ami en espérant que tout va entrer dans l’ordre complètement coté santé d’ici peu…. Gilles

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  2. Je ne souhaiterais pas ça à mon pire ennemi ce que tu as vécu les dernières semaines. Vivement que ça soit derrière toi tous ces malchances et que tu retrouves la santé et forme physique pour que tu puisses à nouveau gambader joyeusement sur la route et en sentier mon ami 😉🤙

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  3. Merci. Effectivement, les dernières semaines ont été extrêmement difficiles. Il m'a fallu rester debout et fort pour affronter cette situation au jour le jour.

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