La première étape s'est échelonnée de 1979 à 1981 où j'ai appris à courir. Pendant ces années, je me suis fait une base qui m'a mené à mon premier marathon en 1981. La seconde étape, de 1981 à 1992, en fût une où je suis devenu un compétiteur. L'objectif principal de cette périodes était de devenir un coureur plus rapide. C'est pendant cette période où j'ai fait mes meilleurs temps à vie: 37:45 sur 10km en 1987, 1:25:22 sur demi-marathon en 1988 et 2:59:31 sur marathon en 1988. J'étais dans ma vingtaine, faisais alors 140lbs et m'entrainais assidûment au sein du Club La Foulée. Le niveau de ce club populaire de course à pied, dans ces années, était très relevé. Pour vous donner une idée, en 1987, 32 coureurs ont terminé le marathon de Montréal en bas de 3 heures ( j'avais alors fait 3 heures 9 mais comme coureur guide à Jean Bouchard ). Bien que mon talent était limité si je me compare à ceux qui m'entouraient, j'étais un passionné qui baignait dans un milieu propice à la performance. J'ai adoré ces années bien que j'ai eu certaines déceptions venant du coach de ce club. Cependant, je lui ai pardonné car je sais qu'il est encore un passionné, transmettant à plusieurs autres personnes le goût de faire de la course à pied un mode de vie. C'est ce qui est le plus important à mes yeux.
C'est durant ces années aussi que je me suis fait de bonnes amitiés au sein des peletons où j'évoluais. Ces amitiés m'ont amené à la troìsième étape de ma vie de coureur, soit de 1993 à 1997. Durant cette période, j'ai suivi mes amis dans leurs nombreux marathons. J'ai couru, dans ces années, de 7 à 11 marathons par année. J'étais alors dans ma trentaine. Bien qu'un peu moins performant, j'étais régulier dans les 3 heures 30 ayant même réussi à «coller» deux marathons de 3 heures 15 et 3 heures 16 en deux semaines consécutives à la fin de l'année 1997. Je n'étais plus un poids plume de 140lbs, mon corps dans la trentaine s'étant transformé. Cependant, je fesais 150lbs, ce qui était toujours un poids me permettant de faire d'assez bons chronos.
Durant l'année 1998, j'ai commencé à ne faire qu'un marathon par année, soit celui des Deux-Rives à Québec. Ma vie avait changé. Je m'étais marié avec Cecilia en décembre 1997 et partageais sa vie et celle de ses deux enfants Carolina et Cristian, alors âgés respectivement de 12 et 9 ans. Tout un changement pour un célibataire de 38 ans axé sur son travail et la course à pied. J'ai délibéremment décidé de faire un changement drastique dans le nombre de compétitions que je faisais. Je voulais garder mon énergie pour d'autres choses.
D'où le début de ma quatrième étape dans ma vie de coureur. Elle commence en 1999. Je resterai un marathonien. Cependant, en plus de me contenter d'une course par année, soit le marathon des Deux-Rives, je recommencerai à m'entrainer seul comme de 1979 à 1983. J'ai cessé de courir au sein du club La Foulée et du groupe de Roger Goulet. Je suis devenu un indépendant au vrai sens de terme. Je crois que j'avais besoin de me retrouver comme personne et comme coureur. Je commençais une nouvelle vie personnelle et il m'était nécessaire que je fasse le point sur plusieurs aspects personnels.
L'année 1999 marquera aussi un évènement qui allait changer ma vie:
Ma petite Catherine est née le 7 janvier 1999. Je ne pensais pas devenir papa vu que Cecilia avait déjà eu deux enfants. En 1998, lorqu'elle m'a fait part de son désir d'avoir un enfant, j'ai accueilli son voeu avec la plus grande joie. Sur cette photo prise lors du baptême de Catherine en mars 1999, apparaissent Cecilia tenant Catherine, la marraine et le parrain de Catherine, soit ma soeur Johanne et mon cousin Jean-Sébastien.
D'ailleurs, j'en aurai la preuve dès la deuxième édition du Marathon des Deux-Rives, le 29 août 1999:
Me voici en action à l'arrivée au Vieux-Port de Québec:
J'étais déçu de ce temps de 3 heures 56. J'approchais «le club des quatre heures» et je n'étais pas habitué à celà. Cependant, j'ai tiré une leçon de la photo suivante:
J'y suis accompagné de mon beau-fils Cristian, ma belle Cécilia et de ma petite Catherine. Cette dernière s'en foutait bien de ce temps de 3 heures 56. La seule chose qui l'intéressait était mon verre d'eau. Tout est bien relatif après tout....
Ce fût la seule et unique compétition de cette année 1999 comme la plupart des années suivantes. Je commencerai à vous relater les années 2000 dans mon prochain billet. Le voyage dans le temps sera peut-être plus rapide pour chaque billet. Mais n'ayez crainte ! La passion de la course à pied et du marathon continuera de m'habiter et je tenterai de vous la communiquer.
À suivre...