Le vendredi 27 avril, j'ai du me rendre au bureau en avant-midi pour participer à une conférence téléphonique de gestion dans un de mes dossiers au Tribunal administratif du Québec.
À 12:30, je suis allé chercher mes amis Camilien Boudreau et Gilbert Robitaille et nous avons pris la route pour Mont Saint-Grégoire dans la région du Haut-Richelieu qui se trouve à un peu plus de 2 heures 30 minutes de Québec.
Nous avons d'abord fait un arrêt à la boutique Maison de la Course qui se situe à Mont Saint-Hilaire afin de récupérer notre dossard et notre t-shirt.
Par après, nous avons pris la direction de notre motel qui se trouvait à Saint-Jean-sur-Richelieu et à un peu plus de 8 km de l'aire de départ et d'arrivée:
Notre ami Luc Dufresne, qui prenait aussi part au marathon, nous avait recommandé cet endroit pour le prix très bas. C'était vieux mais correct à l'intérieur. À la réception, nous avons fait la connaissance du sympathique propriétaire d'origine asiatique qui était très heureux de nous rencontrer. Il aime les coureurs car plusieurs louent à cet endroit à l'occasion du Marathon des Érables. Quant il a constaté que nous étions trois personnes au lieu de deux comme c'était indiqué sur ma réservation, il nous a offert une petite suite avec trois lits afin que nous soyons plus confortables et ce, pour dix dollars de plus. 92 $ pour une petite suite, une véritable aubaine ! Au surplus, il nous a mentionné que nous pourrions prendre une douche le lendemain après avoir couru le marathon et ce, même après l'heure du check out. Nous nous étions fait un ami !!!
J'ai localisé sur mon téléphone intelligent le restaurant Pacini de Saint-Jean-sur-Richelieu dans lequel nous avions pris notre dernier repas de pâtes deux ans auparavant. J'ai réservé et ous sommes parti immédiatement. Nous avons mangé assez tôt compte tenu que le départ du marathon était donné à 7:00 heures le lendemain matin.
Samedi le 28 avril
Dans les jours précédant le marathon, l'organisation nous avait envoyé plusieurs courriels afin de nous informer de la problématique des espaces de stationnement près de l'aire de départ pour les différentes courses de la journée (1 km, 5 km, 10 km, 15 km, 21.1 km, 30 km et 42.2 km). Le marathon des Érables est un gros évènement avec plus de 4 000 participants et le village de Mont Saint-Grégoire est petit. La logistique était donc très importante et l'organisation a fait un travail de première classe.
Comme les marathoniens partaient les premiers, il fallait se stationner dans des rues avoisinant l'aire de départ au plus tard à 6:00 heures. C'est ce que nous avons fait à l'heure pile.
Nous sommes d'abord allé faire une reconnaissance des lieux:
Et demander à un coureur de prendre une petite photo souvenir:
De gauche à droite, Gilbert, moi-même et Camilien
Nous n'avions pas encore de nouvelles de Luc qui, lui, était parti la veille de Québec plus tard. Il était avec sa fille qui a pris part à la course de 5 km.
Nous sommes retourné nous asseoir dans l'auto parce que nous n'avons pas vu d'endroit pour le faire sur l'aire de départ.
J'ai alors eu un message de Luc et je l'ai appelé afin que nous nous donnions rendez-vous. Ce n'est que sur la ligne de départ que nous l'avons rencontré:
À droite en compagnie de Camilien
Le départ du marathon a été donné avec environ 3 minutes de départ. Les conditions étaient idéales avec une température de 8 C et un ressenti de 5 C. Rapidement, j'ai constaté que j'avais mangé un muffin à l'érable de trop pour déjeuner. Je n'ai pas paniqué et j'ai couru aux sensations en partant plus lentement.
Les coureurs suivant le lapin du groupe 4 heures 30 étaient très près de moi à l'arrière. Sur un marathon, j'aime beaucoup suivre mes sensations et ne pas prendre un faux rythme. Après les deux premiers kilomètres plus montant, j'ai accéléré naturellement parce que la parcours était descendant. Le groupe 4 heures 30 n'a pas suivi.
Durant le premier demi-marathon, je me sentais lourd parce que ma digestion n'était pas terminée. Au surplus, mes intestins travaillaient. Pourtant, j'étais allé à la selle à deux reprises avant le marathon. J'ai passé près d'y retourner dans une toilette chimique sur le parcours mais finalement. les intestins se sont calmés autour du 24ième kilomètre.
Je courais toujours aux sensations sur un pace moyen autour de 6:20/km. Les jambes étaient excellentes. Le lapin de 4:30 heures et ses amis m'ont rattrapé à quelques reprises et je les distançais. Nous croisions les coureurs plus rapides du marathon ainsi que les coureurs du 30 km et du 10 km compte tenu de façon dont le parcours était tracé:
À part le secteur des érablières touristiques près du village, nous avons couru majoritairement dans des rangs de campagne entourés de champs. Nous les avons parcourus aller-retour. Ce fut très motivant de croiser les autres coureurs.
Jusqu'au 24ième kilomètre, je n'ai pas été capable d'avaler un seul gel compte tenu de mon état gastro-intestinal. J'en avais cinq dans ma ceinture Flipbelt . Par contre, à partir du 24ième kilomètre, la digestion était terminée et mes intestins s'étaient calmé. Je me sentais très fort. J'ai donc commencé ma prise de gel à chaque 4 km afin de continuer à bien rouler sur mon deuxième demi.
Ce fut le cas. Le pace était constant et je n'avais aucune baisse d'énergie. Le groupe des 4 heures 30 perdait toujours un peu de temps aux ravitaillement mais me rattrapait. Il ne me dépassait jamais. Au 35ième kilomètre, j'ai eu la surprise de dépasser mon ami Gilbert qui avait du diminuer le rythme considérablement à partir du 30ième kilomètre vu que ses jambes lui faisaient mal. Il est toujours plus rapide que moi à l'entraînement. Dans les côtes des érablières vers le 37ième, ce fut Steve Baker (Monsieur Superman) que j'ai aussi dépassé, un autre coureur plus rapide que moi. Tout cela me motivait encore plus. Vers le 40ième kilomètre, le lapin des 4:30 heures était seul et il était presque revenu à ma hauteur. J'étais en accélération (deux derniers kilomètres en 6:05/km et 5:56/km) et je lui ai demandé de finir avec moi. Il m'a dit qu'il ne pouvait pas parce qu'il devait absolument terminer en 4:30 heures. De mon côté, mes intestins s'étaient réveillé et j'avais hâte d'aller aux toilettes après l'arrivée.
J'ai terminé ce marathon en force en 4:28:35, soit un pace moyen de 6:21/km. J'ai presque couru les deux demis à un pace égal, ce qui est très rare sur marathon. Je crois que je vais continuer de courir les marathons avec mes sensations plutôt que d'essayer de suivre un pace. C'est probablement le secret.
Camilien, de son côté, a terminé en 3:19:47, premier dans la catégorie 50-59 ans. Il est parti avec le lapin de 3:30 heures jusqu'au 10ième kilomètre et il a accéléré par la suite. Il m'étonnera toujours.
À son deuxième marathon à vie, Luc a complété en 4:01:22, améliorant son temps de Rimouski de 40 minutes. Avec raison, il était très heureux après la course tel qu'il l'a partagé sur sa Page Facebook:
Pour Gilbert, ce fut plus difficile car il voulait accomplir son standard pour Boston l'année prochaine. Il devait terminer avec une marge d'environ 5 minutes sur son temps de qualification (4:25:00) mais il a terminé en 4:40:34. Après la course, il avait une belle attitude. Gilbert, c'est un tough et tout un coureur à l'approche de ses 70 ans.
Steve Baker a terminé en 4:32:14, deux semaines après avoir complété le marathon de Boston. Il a complété 12 marathons en 2017. Je le suis sur Facebook. C'est un excellent motivateur, très sympathique.
Un autre gars sympathique, ce fut le lapin du groupe 4:30 heure. J'ai pu échanger avec lui durant la course. Il motivait constamment les coureurs de son groupe.
Nous l'avons croisé après le repas offert par l'organisation. Il était en compagnie de Steve Baker:
Sa conjointe était aussi présente. C'est elle qui avais fait le travail de lapin au dernier marathon de Québec pour le groupe 4:15:00. J'avais couru un peu avec elle mais je n'avais pas pu suivre cette journée-la.
Après le repas, nous sommes retourné au Motel Iberville et notre ami propriétaire nous a trouvé une unité qui n'était pas encore nettoyée pour pouvoir prendre une bonne douche avant de retourner à Québec. Une grosse pluie tombait alors.
Dans l'ensemble, ce fut une très belle expérience au marathon des Érables cette année. Maintenant quelques jours de repos avant de recommencer à courir en vue du marathon d'Ottawa à la fin mai !