La semaine précédente a été facile:
Dimanche 21 avril: 21.5 km avec le zoo;
Lundi 22 avril: 30 minutes de vélo stationnaire au Nautilus Plus;
Mardi 23 avril: 5 km;
Mercredi 24 avril: 5km;
Jeudi 25 avril: 5 km;
Vendredi 26 avril: 5 km.
Ce fut la routine habituelle de ma semaine pré-marathon. Le seul changement que j'ai apporté est que j'ai commencé ma surcharge de glucides le mercredi au lieu du jeudi.
J'ai fait le voyage à Mont Saint-Grégoire avec Bruno Samson et Camilien Boudreau, deux coureurs du zoo qui participaient au marathon. Notre départ s'est fait vendredi en début d'après-midi.
Il était prévu que j'utilise mon auto. Cependant, un problème mécanique a changé les plans. Nous avons finalement voyagé dans le véhicule de Bruno.
Nous sommes d'abord passé à l'Auberge Harris, située à Saint-Jean-sur-Richelieu où nous avons ramassé nos dossards respectifs:
C'est à ce moment que notre numéro de dossard a été attribué et entré électroniquement par un des bénévoles sur une tablette. Camilien, Bruno et moi avions trois numéros qui se suivaient. Le marathon est organisé par Justrun . Comme cette organisations met sur pied plusieurs événements, elle est bien rodée et efficace. À l'Auberge Harris, il n'y avait que le petit local que l'on voit sur la photo du haut. Une fois le dossard remis, nous sommes allé récupérer le gilet du marathon à l'extérieur dans une roulotte.
Après être passé à l'Auberge Harris, nous nous sommes dirigé au Holiday Inn Express où Bruno avait réservé une chambre:
À la réception, Bruno a demandé s'il était possible d'avoir un late check out le lendemain pour pouvoir prendre une douche. Le préposé à la réception a répondu qu'ils avaient beaucoup de coureurs et qu'ils ne pouvaient pas permettre cela pour nous car ils auraient à le faire pour tout le monde et que les femmes de chambre auraient des problèmes. Bruno a alors habilement argumenté qu'à Lowell, l'hôtel du marathon gardait une chambre pour les hommes et une pour les femmes afin que les coureurs puissent prendre une douche après la course. Finalement, l'argument a fonctionné et on nous a promis qu'on pourrait prendre une douche le lendemain.
Nous avons pris possession de notre chambre et sommes allé rapidement au restaurant Pacini à proximité afin de prendre notre dernier repas de pâtes.
Nous nous sommes couché tôt car le départ du marathon, le lendemain, était donné à 7:00 heures.
Samedi 27 avril, jour du marathon
4:00 heures AM, il fallait déjà se lever pour déjeuner et faire nos derniers préparatifs. Les prédictions météo pour l'avant-midi n'étaient pas très réjouissantes: 7 C, 1 C ressenti, de la pluie et du vent. Après notre déjeuner, nous sommes sorti brièvement à l'extérieur de l'hôtel pour "sentir la température". C'était quand même assez doux. Compte tenu de la pluie et du vent, nous avons finalement opté pour mettre un sous-vêtement épais sur le haut du corps et une couche plus mince par dessus. Pour le bas, Bruno et moi avons chois les shorts et Camilien un collant descendant jusqu'en bas des genoux. Nos combinaisons de vêtements respectives se ressemblaient donc. Pour les mains, Bruno n'a donné une paire de gants minces en caoutchouc à mettre par dessus mes petits gants afin que ces derniers restent secs et que je puisse garder les mains chaudes.
À 6:00 heures, nous étions à Mont Saint-Grégoire. Les coureurs du marathon, partant à 7:00 heures, étaient les premiers à arriver sur le site de la course et pouvaient stationner leurs véhicules dans les rues près de la ligne de départ. Pour les autres distances (30 km, 21.1 km, 15 km, 10 km, 5 km et 1 km), les coureurs devaient aller plus loin et il y avait un service de navettes.
Comme il pleuvait passablement, nous avons attendu une vingtaine de minutes dans l'auto. Un autre coureur du zoo participait au marathon, soit Luc Dufresne. Il avait voyagé seul la veille mais plus tard que nous. Nous lui avons envoyé des textos et il attendait, lui aussi, dans son auto. Vers 6:30 heures, nous l'avons rejoint et nous nous sommes rendu ensemble au petit centre communautaire près de l'arche de départ. C'est à cet endroit que nous avons laissé nos sacs contenant des vêtements secs à mettre après la course:
Il restait une dizaine de minutes avant le départ et nous étions prêts:
De gauche à droite: Camilien, Luc, Bruno et moi-même
Camilien courait sous les couleurs du club La Foulée, Luc et Bruno sous celles du club de course à pied de l'Université Laval et moi avec un t-shirt du marathon d'Ottawa.
La ligne de départ était près du centre communautaire. Voici le tracé du parcours:
Après le coup de départ, j'ai couru assez rapidement, pour moi, les 5 premiers kilomètres du marathon: 6:06, 6:11. 5:56, 5:39 et 5:48. Il continuait à pleuvoir et nous avions le vent dans le dos. Aussi, j'avais rejoint un coureur originaire de Rimouski, Jean-Claude Drapeau. Nous discutions et je suivais son pace sans effort.
Après le 5ième kilomètre, les choses se sont corsé car le vent s'est mis de la partie. Jean-Claude et moi avons travaillé ensemble dans le vent en se relayant à chaque minute pour se protéger du vent.
Sur le 4ième Rang Nord, nous n'avions plus le vent de face et Jean-Claude a pris de l'avance. Un peu plus loin, sur le 3ième Rang Nord, il a décidé de m'attendre pour continuer de courir avec moi.
Vers le 22ième kilomètre, je lui ai dit de ne pas m'attendre car j'ai du m'arrêter d'urgence à une toilette chimique pour soulager ma vessie. Au déjeuner, j'avais pris un peu de café et manifestement, je n'aurais pas du. J'en avais pourtant pris avant mes longues sorties depuis quelques semaines.
Après avoir fait mon petit besoin, j'ai rejoint graduellement Jean-Claude qui était avec un autre coureur. Après l'avoir rejoint, il m'a dit de ne pas l'attendre et de continuer à mon rythme.
Malheureusement, ma vessie a continuer à faire des siennes et j'ai du m'arrêter à deux autres reprises le long du chemin pour la vider complètement, soit dans le 29ième kilomètre et le 32ième. Cela a affecté mon chrono final car il y a un peu plus de 3 minutes entre mon temps de déplacement et mon temps cumulé.
Malgré ce problème technique, je me sentais très bien et j'avançais bien, toujours en écoutant mes sensations. Une fois les vallons du secteur des Érablières passés, j'ai couru mes deux derniers kilomètres en 6:11 et 5:52. Mon chrono final: 4:27:06.
J'étais très satisfait. L'année précédente, dans des conditions idéales, j'avais terminé ce marathon en 4:28:35. Cette année dans des conditions difficiles, c'est trente secondes d'amélioration. Mais en réalité, mon temps de déplacement étant de 4:23:52, c'est près 5 minutes d'amélioration. Mon entraînement trail hivernal a encore payé !
Après l'arrivé, près du centre communautaire, j'ai vu Bruno qui m'a annoncé les résultats de mes amis. Camilien avait terminé 5ième sur 199 au général en 3:01:08, Bruno en 3:46:09 et Luc avait quitté la course entre le 21ième et le 22ième kilomètre car il n'avait plus de plaisir.
Dans le centre communautaire, j'ai revu Jean-Claude Drapeau et nous étions très heureux du partage que nous avions eu sur le marathon:
Jean-Claude a 73 ans et a une forme impeccable. Il a complété son marathon en 4:32:34.Il est aussi très sympathique.
J'ai aussi rencontré, avant la course, un autre coureur très sympathique: Pierre Lequient. Je l'ai connu virtuellement sur le site Dailymile en 2011. Pierre court des ultra-trails de 100 milles et est performant. Il est à gauche sur la photo ci-bas lors du Bromont Ultra, soit un ultra-trail de 160 km:
Pour le marathon des Érables, il était lapin de cadence pour le groupe 3 heures 30. C'était la première fois que je le rencontrais réellement. Fait à noter, Bruno, qui a couru son premier demi-marathon avec le groupe de Pierre, a remarqué sa foulée facile et très économique, qualités qu'il a développées lors de ses ultras.
Après avoir parlé avec Jean-Claude, je suis sorti chercher mon lunch d'après-course et je suis entré de nouveau dans le centre communautaire pour le prendre au chaud avec Camilien et Bruno.
Comme convenu la veille, nous avons pu prendre une bonne douche au Holiday Inn Express. Par après, dans le hall de l'hôtel, la photo traditionnelle zoo proof d'après-marathon:
Et sur le chemin du retour, à Drummondville, les hamburgers, les frites et la rootbeer chez A & W pour se faire plaisir tout en ne perdant pas trop de temps pour revenir à Québec:
Je tiens à souligner les belles performances de Camilien et Bruno. Ils en étaient fiers et avec raison après un gros hiver d'entraînement. De mon côté, même si je suis plus lent qu'eux, j'étais, moi aussi, fier de mon amélioration car je sais que j'ai fait, comme eux, un gros entraînement cet hiver. Les chronos sont relatifs, l'important est le plaisir de courir et de partager de belles expériences de course avec des amis comme Bruno et Camilien. MERCI les gars !
Jean-Yves au marathon d'Hambourg en Allemagne
Un autre ami du zoo avec qui je partage de belles expériences de course, c'est Jean-Yves. En plus des longues sorties, des voyages pour des marathons, il vient faire des entraînements trail avec moi à chaque samedi.
Comme je vous l'avais annoncé dans mon billet précédent, Jean-Yves est maintenant en Europe depuis jeudi dernier.
Dimanche le 28 avril, il a pris part au marathon d'Hambourg en Allemagne. Il l'a terminé en 3:51:46:
Le marathon d'Hambourg est un gros marathon en Allemagne. Pour vous donner une idée de ce marathon, je vous partage un vidéo de l'édition 2018:
Bravo à mon ami Jean-Yves pour sa performance à Hambourg ! Et merci pour les partages que tu fais des tes voyages sur Facebook.
Jean-Yves participera à un deuxième marathon en deux semaines la fin de semaine prochaine, soit celui de Prague. Je vous en reparlerai.
Marathon de Londres
Je vous ai parlé, dans mon billet du 17 mars 2019, d'Eliud Kipchogue, le détenteur du record du monde sur marathon, soit 2:01:39 établi lors du marathon de Berlin 2018.
Kipchogue vient de remporter, aujourd'hui, le marathon de Londres en 2:02:37. C'est le deuxième chrono le plus rapide de l'histoire sur marathon et le record du parcours à Londres. Au surplus, Kipchogue est le premier homme à avoir gagné le marathon de Londres quatre fois. Il est incontestablement le plus grand marathonien de l'histoire, ayant gagné 11 des 12 marathons auxquels il a pris part.
Comment s'entraîne-t-il et vit-il ? Eh bien, comme les autres Kenyans, en altitude au Kenya. Et pour lui, la course à pied est un sport d'équipe. Je vous laisse avec ce vidéo très intéressant sur lui: