Comme il faut croire que nous aimions les marathons d'hiver, après celui de Rockland Lake le 9 janvier 1994, nous avons enchainé avec le Hudson Mohawk Marathon le 27 février. Comme ce marathon est couru à Albany dans l'état de New York, il faut s'attendre à du temps froid. On ne s'attendait pas à avoir de la neige vu qu'il y en a moins qu'à Québec. Malheureusement, la fin de semaine du marathon, mère nature nous proposera une journée de poudrerie. Déjà que le parcours en boucles sur un campus universitaire n'était pas trop intéressant, j'ai trouvé le temps long sur ce marathon. La preuve, un temps de 3:44:00, ce qui était mauvais pour moi à l'époque mais qui pouvait s'excuser vu ces mauvaises conditions climatiques:
Sur une série de marathons comme je faisais dans ces années, j'étais satisfait d'un 3 heures 30 et très satisfait d'un 3 heures 15. Cependant, avec mes amis, il n'était jamais question de faire ces marathons d'une façon non compétitive à une minute au kilomètre plus lent que notre pace normal. Nous tentions toujours de faire le meilleur temps possible. Cependant, il est évident, qu'entre huit et onze marathons par année, mon corps finissait par me parler et que certaines performances étaient moins bonnes que d'autres. Mais j'étais heureux de vivre cette expérience de multi-marathonien et j'avais beaucoup de plaisir avec mes amis ( ceux que je vous ai présentés dans mon dernier billet ).
Le printemps arrive et j'ai l'occasion de courir le marathon de Boston en bandit sous le nom d'un coureur du club La Foulée comme je l'avais déjà fait à une reprise dans les années 80. Je peux donc ajouter un autre marathon à ma collection et pas le moindre. Le 18 avril, je revivrai encore l'atmosphère folle de «Beantown» et franchirai la ligne d'arrivée après 3:28:42. Voici un petit souvenir de cette participation:
Deux semaines plus tard, soit le 1er mai, nous nous rendons au Nouveau-Brunswick, plus précisément à Fredericton. Le jour du marathon, la pluie était abondante et au début mai, il ne fait pas encore chaud. Comme le départ du marathon n'était qu'à midi, je me souviens très bien que nous n'étions pas pressés de nous rendre au départ de la course et que nous sommes resté dans notre chambre de motel presque tout l'avant-midi. À midi, je prends le départ du marathon, bien habillé pour cette température «merdique», soit le lifa sous le singlet, la casquette et les gants. Le peleton est peu important, je dois donc me concentrer vu que les coureurs du marathon sont très distancés les uns des autres. Mon rythme est quand même bon et je m'en vais vers un 3 heures 20. À moins d'un kilomètre de la fin, pour une raison que j'ignore, il n'y a plus de bénévole à une intersection. J'hésite à savoir si je dois tourner à gauche ou continuer tout droit. Je continue tout droit. Je commence à trouver que la ligne d'arrivée est loin lorsque je regarde ma montre chronomètre. Et là, je me rends compte que j'ai pris la mauvaise décision à l'intersection. Je retourne sur mes pas très déçu en réalisant que j'ai fait ce voyage et que je me retrouve avec une distance d'à peu près 44 kilomètres. Je n'ai même plus le chrono officiel de cette compétition et c'est peut-être mieux ainsi. Mais voici une photographie que j'ai retrouvé dans mes archives personnelles:
Naturellement, je suis revenu à Québec très déçu. Mais j'ai pu effacer rapidement cette mauvaise expérience dès la fin du mois de mai à Burlington en enregistrant un beau 3:15:51 à un endroit où, cette fois-ci, l'organisation est impeccable:
Une semaine, plus tard, nous allons nous replacer les jambes au marathon de Charlo, Nouveau-Brunswick et je réussis à faire un temps de 3:30:07:
Il faut croire que l'expérience de Fredericton m'aura servi car à Charlo, nous courons seul. Cependant, même s'il y a peu de coureurs, les organisateurs, Alain Caron et son épouse Jeannita, sont très accueillants et chaleureux. Ce fut très agréable de faire ce marathon.
J'ai déjà six marathons complétés depuis le début de l'année. L'été commençait et nous avons du faire des efforts pour trouver un marathon d'été que nous n'avions jamais fait. Par bonheur, il y avait le marathon de Massey dans le nord de l'Ontario en juillet. J'en ai donc profité pour fermer mon bureau d'avocats quelques jours et partir avec Roger et Gilles. Ce fut un voyage de deux jours pour nous rendre à cet endroit. Nous nous sommes arrêtés à Sudbury pour visiter une mine. Quant au marathon, j'en ai un très bon souvenir quoique je ne retrouve plus mon résultat. Le départ de cette course se donnait à 6:00 A.M. afin d'éviter le plus possible la chaleur. Donc, nous avons profité d'un temps frais en plus d'un parcours magnifique le long d'une rivière. À l'arrivée, on nous remettait une médaille faite en bois:
Et à la cérémonie des prix, un beau porte-crayon sur une plaque commémorative:
De la classe quoi ! Au surplus, les gagnants dans leur catégorie se méritait un beau petit banc en bois. À voir mon ami Gilles Lamontagne à gauche avec une médaille autre que celle de bois, il a du repartir avec un petit banc. Nous avons fait beaucoup de farces par après avec ces fameux petits bancs
Le reste de l'été a été meublé de deux compétitions de dix kilomètres, soit Loretteville le 30 juillet en 42:55 et la Petite Patte au Lac St-Jean en 42:59, ainsi qu'une deuxième participation à la course à relais Québec-Montréal au mois d'août.
La saison d'automne commencera avec le marathon de Montréal en septembre que je complèterai en 3:21:31:
Le 11 septembre, j'enregistre aussi mon meilleur temps de l'année sur 10km à l'Université Laval ( 40:57 ). Je n'arrive plus à faire en bas de 40 minutes mais il faut dire que ma priorité était ailleurs.
Vient le plus beau mois de l'année pour courir, octobre. Je le commence à Portland, Maine, avec le marathon (3:28:12):
Pour le terminer à Atlantic City à l'occasion d'un voyage en autocar organisé par notre ami Adrien Lachance et où on a eu l'occasion de faire le tour des casinos:
Quelle année 1994 ! Je compte dix marathons pour cette année-là. Même si celà peut paraitre incroyable, celà n'a pas été si difficile. Le tout s'enchaînait naturellement parce que j'avais beaucoup de plaisir. Surtout, avec les amis qui m'accompagnaient. J'ai d'ailleurs, l'automne dernier, recommencé à m'entrainer avec eux. Ils sont, pour moi, des motivateurs hors pair. Bref, une année magnifique avec toutes sortes d'expériences, du plus petit marathon au monde à un marathon de 44 km. Une autre année que je ne peux oublier.
À suivre...
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J'adore te lire! C'est super inspirant! :)
RépondreSupprimerDéjà aux 6ièmes marathons cette année là, c'est excellent, beaucoup de km. Je ne sais pas si ce sont les photos, mais je dirais que tu as pris du poids lors de cette année. Une simple remarque.
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