lundi 27 août 2012

Marathon des Deux-Rives 2012


Il s'agissait de la 15ième édition de ce magnifique marathon couru à Québec, dans la ville où j'habite, et organisé d'une main de maître par Denis Therrien:



J'ai fait toutes les éditions de cet évènement sur 42.2km et j'ai continué dans la même veine cette année.

Après une semaine légère d'entraînement et ma visite au salon du coureur décrite dans mon dernier billet , je me suis levé dimanche matin à 4:45 heures. Mon équipement et mon sac étaient prêts. J'ai pris mon petit déjeuner, soit des fruits, des rôties au beurre d'arachide et mon café. J'ai aussi commencé à m'hydrater, compte tenu de la chaleur importante annoncée.

À 5:45 heures, j'étais déjà dans ma voiture en route pour la Gare du Palais qui se situe à côté de l'arrivée du marathon. Éric Saint-Pierre, un ami Dailymile de la région de Montréal, avait lancé une invitation pour une rencontre face à la Gare du Palais entre 6:15 heures et 6:30 heures. À 6:00 heures, j'étais déjà aux abords du lieu de rencontre et j'ai pu trouver un stationnement dans une rue près du Palais de justice.

Éric était au rendez-vous avec René, un autre coureur de la région de Montréal:



Éric est un athlète accompli. Ceinture noire en karaté, il s'apprête à passer sa deuxième dan. Il a perdu beaucoup de poids dans les dernières années et il est un bon coureur avec un temps de 3 heures 3 au dernier marathon d'Ottawa. Il prépare le marathon de Montréal et il prenait part à l'épreuve du demi-marathon. Père de petits garçons, il est très sympathique et déborde d'énergie. Quant à René, je ne le connaissais pas. Étant un ami Dailymile d'Éric, je lui ai lancé une invitation et je l'ai ajouté à mes contacts. René prenait part au marathon.

À 6:30 heures, nous nous sommes dirigés vers les autobus devant nous transporter à nos zones de départ respectives. J'ai souhaité une bonne course à René et Éric et j'ai continué seul. D'un côté les autobus pour le demi-marathon et de l'autre ceux pour le 10km et le marathon:



Dans l'autobus où je suis monté, se trouvait mon ami Jean-Yves ( Tic T. sur Dailymile ) avec qui je m'entraîne le dimanche. Le voyage d'une trentaine de minutes a passé plus rapidement. Comme l'autobus emprunte la dernière partie du marathon sur le Boulevard Champlain et que la température était déjà près de 20 C avec 94 % d'humidité, j'ai bien ri avec l'humour de Jean-Yves nous comparant à des poulets BBQ allant être bien rôtis sur la fin du marathon.

La zone de départ du marathon se trouve à Lévis sur la rive sud du fleuve St-Laurent, plus particulièrement près du Centre des Congrès:






 J'ai retrouvé plusieurs de mes amis d'entraînement du dimanche. En voici quelques uns:


De gauche à droite: Rénald Bouchard, Camilien Boudreau, Claude Létourneau, Jean-Yves Sansfaçon, Bruno Samson et moi-même. À l'extérieur se retrouvait Roger Goulet qui s'apprêtait à faire son 249ième marathon à vie ( à droite sur la photo suivante ):


Il attendait une équipe de Télé-Québec qui allait le suivre durant le marathon en vue d'une émission de télévision qui sera diffusée dans les prochaines semaines.

Après avoir déposé mon sac dans un des camions Purolator qui ramenaient nos effets personnels à l'arrivée, j'ai aussi rencontré deux autres amis de mon groupe du dimanche qui prenaient part au marathon, soit Magalie Bellefeuille et Gilles Lamontagne.

Le départ du marathon était à 8:30 heures et je me suis dirigé vers la ligne de départ 10 minutes avant. Elle était relativement proche de l'édifice où nous nous étions regroupés. Près de ligne de départ, j'ai eu l'occasion de discuter avec deux autres amis Dailymile de la région de Montréal que j'avais déjà rencontrés à une couple de reprises, soit Lisianne Gadoury et Gaétan Joyal. Ils font de nombreuses compétitions, dont plusieurs marathons par année, Lisianne me disant vouloir en faire huit en 2012.

La course

J'ai senti immédiatement dans le premier kilomètre la chaleur et l'humidité. Les jambes étaient pesantes. Je suis donc parti plus lentement qu'à l'habitude ( 6:03/km ). Comme j'étais placé trop en avant, un peu en arrière de la pancarte de 3 heures 30, les coureurs me dépassaient de tous les côtés. Ce n'était pas important pour moi, je m'étais préparé psychologiquement à courir ce marathon aux sensations compte tenu des conditions climatiques qu'on nous avait annoncées.

Vers le deuxième kilomètre, mon ami Rénald Bouchard m'a rejoint et nous avons couru ensemble. En fait, Rénald a joué au lapin, étant souvent quelques mètres devant moi. Le pace a alors légèrement été plus rapide pour se situer entre 5:50 et 6:00/km. Mais je me sentais bien tout en étant très prudent vu que nous étions en direction ouest sur le Boulevard de la Rive-Sud avec le vent dans le dos, ce qui nous faisait ressentir plus la chaleur.

Au 6ième kilomètre, nous avons emprunté la piste cyclable descendant vers la rue St-Joseph à Lévis. Un petit vent de face nous rafraîchissait  mais il faillait faire attention pour ne pas se déshydrater. Donc, la stratégie pour moi était un verre de X1 et un verre d'eau à chaque poste d'eau. De plus, pour continuer à me rafraîchir, je passais sous chaque arrosoir que les gens de Lévis et St-Romuald mettaient à notre disposition. Et il y en a eu plusieurs. Merci aux gens de Lévis et de St-Romuald ! Vous avez été d'un grand appui.

Après une heure de course, j'ai pris un gel GU en continuité avec ma stratégie d'alimentation pratiquée tous les dimanches. Rénald et moi avons continué ensemble. Un peu avant le demi-marathon, on nous a donné un gel liquide X4. D'une efficacité remarquable même si le goût n'est pas bon.

J'ai passé le demi-marathon en environ 2 heures 6 minutes. Un peu après, Rénald s'est arrêté et il n'est jamais revenu à ma hauteur. Le partie difficile du marathon commençait. La côte Garneau au 23ième kilomètre, la montée casse-pattes du Chemin Du Sault et les longs faux-plats menant au Pont de Québec situé au 27ième kilomètre. J'ai traversé cette partie tout en contrôle, le pace ralentissant un peu. Après le Pont de Québec, mon pace moyen était de 6:00\km alors qu'il a été plutôt de 5:55/km sur la Rive-Sud.

Cependant, je me sentais toujours bien à cette étape du marathon. L'hydratation ++, l'alimentation, le rafraîchissement par les douches le long de la route et le contrôle de mes FC y ont été pour quelque chose. Je n'ai pas eu les jambes lourdes dans la longue descente menant au Boulevard Champlain alors que ce fût toujours le cas dans les années antérieures. En 2010, dans des conditions climatiques semblables, mon marathon avait commencé à être un calvaire dans cette descente. J'avais alors souffert d'un coup de chaleur qui m'avait obligé à marcher une très grande partie des 12 derniers kilomètres, les FC étant dans le plafond dès que j'essayais de repartir très lentement.

Pas cette année ! Je suis entré dans le four du Boulevard Champlain de plein pied avec mon pace moyen que je maintenais. Cependant, j'avais l'impression de cuire sur place et je repensais à la blague des poulets BBQ de Jean-Yves. J'avais juste hâte au premier point d'eau du Boulevard Champlain (32ième kilomètre) situé au quai des Cageux où on nous a donné une autre ration de X4  et où on a pu bénéficier d'une autre douche. Les deux kilomètres du 30ième au 32ième ont été pénibles. J'étais alors aux alentours de 6:30\km mais je dépassais de nombreux coureurs qui s'étaient résignés à marcher.

À partir du 36ième kilomètre, j'ai du ralentir plus près du 7:00\km mais j'avançais et je dépassais. Deux jeunes coureurs m'ont encouragé en me criant que j'étais un fighter. Je continuais à profiter des douches, même une opérée par mon ancien entraîneur du club La Foulée, Jacques Mainguy, que j'ai remercié et qui m'a donné un mot d'encouragement. Aussi, Adrien Lachance, un ancien coéquipier de La Foulée, faisant maintenant du vélo, a jasé un peu avec moi dans cette portion.

C'était de plus en plus difficile et le poulet était bien cuit. La température était de 28 C, 33 C avec humidex. Au 37ième kilomètre, les bénévoles nous aspergeaient littéralement avec des bouteilles d'eau. Même un, à la blague, nous demandait si nous voulions une douche bébé. Je n'avais jamais vu cela au marathon des Deux-Rives. Mais quelle façon de faire diminuer la température corporelle ! Certains coureurs étaient par contre affaissés au sol et recevaient les premiers soins.

Au 39ième kilomètre, j'ai pris la dernière portion de gel liquide X4. Au 40ième, c'était le dernier point d'eau. Je me suis arrêté à peine 30 secondes pour bien boire et je suis reparti. J'avais le goût de vomir. C'était le temps que je termine. En arrivant près de Place Royale, à un kilomètre de la fin, il y avait beaucoup plus de spectateurs et ils m'ont donné l'énergie nécessaire pour terminer avec le sourire en y allant légèrement plus rapidement.

Mon temps final ( chip time ): 4:28:21. Plus lent de treize minutes par rapport à Sugarloaf mais dans les circonstances, un succès pour moi.

À l'arrivée, après avoir ramassé la nourriture et les breuvages, je suis allé récupérer mon sac contenant mes effets personnels. Ma fille Catherine et ma conjointe Cecilia étaient de l'autre côté des clôtures et je voulais leur donner un point de rendez-vous en téléphonant avec mon cellulaire. Elles m'avaient fait la surprise de venir à ma rencontre.

Catherine a pris cette photo de son papa bien content de sa course dans les conditions:


La gang à Roger

Le groupe d'entraînement avec lequel je m'entraîne le dimanche matin est maintenant connu comme la gang à Roger suite au numéro de l'été 2012 du magazine Kmag ( voir l'article de Véronique Champagne dans le magazine disponible sur internet ici ). Cette gang, c'est mon moteur et je suis fier de le dire. Les coureurs de mon groupe ont tous donné leur maximum dans cette grande chaleur comme à chaque compétition. Voici leur temps:

Pour le marathon:

- Camilien Boudreau: 3:04: 29;
- Bruno Samson: 3:58:06;
- Jean-Yves Sansfaçon: 4:14:54;
- Claude Létourneau: 4:15:51;
- Magalie Bellefeuille: 4:41:27;
- Gilles Lamontagne: 5:14:21;
- Roger Goulet: 5::19:20;

Pour le demi-marathon:

- Denis Babin: 1:47:44;
- André Lepire: 1:56:49;
- Dominique Jobin: 1:59:32;
- André Angers: 2:05:15;
- Paul Tessier: 2:11:00 ;
- Isasbelle Paquet: 2:23:38;
- Danielle Goulet ( son premier demi à vie ): 2:32:33;

Les amis Dailymile

Quant aux amis Dailymile que j'ai rencontrés, Éric Saint-Pierre a couru le demi-marathon en 1 heure 33 et René Pelletier en 4:27:47. Lisianne Gadoury, de son côté, a couru le marathon en 3:43:23 et Gaétan Joyal en 4:07:07.

Prochaine semaine

Les deux prochaines semaines seront en mode récupération. Pour cette semaine, un peu de jogging à partir de mercredi ou jeudi. À partir de la semaine du 9 septembre, je recommencerai le travail spécifique en vue de mon dernier marathon de l'année, soit celui de Manchester le 4 novembre 2012.



5 commentaires:

  1. Super beau récit François, c'est inspirant de te lire. J'aime bien l'expression "casse-pattes" lorsque tu parles de la montée en faux-plat après la côte Garneau. Je connais bien le parcours, j'ai fait Québec 3 fois. On ne se tanne pas de faire cette course on dirait, probablement dû à la beauté du parcours. Par contre, le boulevard Champlain, je l'aime moins. On cuit sur cette route!

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  2. Allez un de plus dans des conditions vraiment très difficiles qui ne sont certainement pas faites pour moi, BRAVO!!!
    Tu as vraiment le sens du partage et çà c'est vraiment super aussi!
    Bonne récup à toi ;-)

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  3. C'est ton expérience qui t'as permis de passer au travers de ce marathon dans cette chaleur. Belle course.

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  4. Bravo pour un autre marathon, très bien maîtrisé et décrit! Les poulets BBQ est vraiment un bon qualificatif de ce qui c'est passé là, mais encore une fois les bénévoles ont vraiment été superbes et Québec est connu mondialement pour ça. J'étais la pancarte du 3h30 et j'ai bien rôti aussi! Bonne récupération :)

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  5. Bravo François pour ce beau marathon dans des conditions météorologique assez défavorable. Bonne récupération maintenant ;-)

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