J'avais ciblé le Québec Méga Trail parce que je n'avais rien au programme en juin et pour la proximité de l'endroit où cette course se déroulait. J'avais aussi lu que c'était un des plus beaux trails au Québec. Au surplus, pour avoir déjà grimpé le Mont Saint-Anne, je savais que ce serait un bon défi pour moi.
Quant à la distance, j'ai opté pour le 25 km. Je voulais avoir un bon test en endurance sur les sentiers. Donc, en ce qui me concerne en tant que néophyte du trail mais ayant une bonne endurance, ce serait ni trop long ni trop court.
Dans la semaine qui a précédé, j'ai fait un entraînement de 30 km avec le zoo afin de maintenir le cap sur le marathon de Magog que je courrai le 22 juillet prochain. Cependant, dans les jours qui ont suivi, de mardi à vendredi inclusivement, je n'ai fait que de courtes sorties faciles sur route de 5 km dans le même pattern que dans la semaine précédant mes marathons. Aussi, j'ai pris congé de la musculation afin de n'avoir aucune courbature le samedi 30 juin, jour du Québec Méga Trail.
En ce qui a trait à la nutrition, j'ai tout simplement mangé plus de pâtes la veille de la course.
Le jeudi 28 juin, je suis passé par la Boutique La Vie Sportive afin de récupérer mon dossard:
Sur le côté, nous pouvons voir le dénivelé de la course de 25 km:
1066 mètres de dénivelé positif et 1066 mètres de dénivelé négatif sur des sentiers essentiellement techniques. Le niveau technique de ce trial était coté 3/5.
Tel que recommandé par le guide de l'athlète, j'avais téléchargé l'application Ondago sur mon téléphone intelligent afin d'avoir la carte du parcours qui permettait d'avoir un signal gps sur le tracé et ce, même hors ligne:
C'était uniquement la boucle qui était le tracé du trail de 25 km. La partie du bas à droite était l'endroit où les coureurs du 100 km rejoignaient la boucle qu'ils devaient courir pour terminer leur ultratrail commencé à 5 heures du matin de Petite Rivière Saint-François. Wow !!!
Samedi le 30 juin
Après mon déjeuner, j'ai rassemblé tout mon matériel: montre gps, veste d'hydratation, un bidon de 500 ml, de l'huile à mouche, un gobelet pour les deux ravitaillements parce qu'on ne donnait pas de verres, du linge de rechange et une serviette pour après la course.
Le départ de la course était prévu pour 8 heures et je suis parti de Sainte-Foy entre 6:30 heures et 6:45 heures.Vers 7:15 heures, j'étais à destination.
Les coureurs du 50 km s'apprêtaient à prendre le départ fixé pour 7:30 heures:
L'homme que l'on voit au premier plan donnait les instructions concernant le parcours et expliquaient les indications qui s'y trouvaient:
Après avoir fait un léger réchauffement, je suis allé ma placer dans le peloton pour mon départ:
Voici maintenant la carte détaillée du 25 km:
Dès la départ, nous avons commencé à grimper le Mont Sainte-Anne par le côté ouest, plus précisément par le sentier Libériste que je ne connaissais pas. Il ressemble au sentier des Pionniers car il y a des roches mais il est plus graduel.
Je m'étais positionné dans le milieu du peleton pour monter ce sentier. Dès qu'il y a eu de petites descentes, je me suis fais dépassé rapidement par les coureurs qui étaient derrière moi. Tous étaient très polis en m'indiquant qu'ils passaient, soit à droite ou à gauche. C'est une belle communauté que celle des trailers.
Je me suis donc retrouvé là où ma place devait être: vers la fin du peleton. C'était parfait car je pourrais ainsi gérer ma course à ma façon.
Après 5 km de montée, je me suis retrouvé au haut du Mont Sainte-Anne, de la crête comme disent certains trailers. J'ai fait beaucoup de marche rapide dans cette première section, mon kilomètre le plus lent ayant été couvert en 13:44. Il faut gérer tout le long selon nos sensations. D'ailleurs, ce fut le cas pour tout le trail.
Les jambes commençaient à être dures en haut du Mont Saint-Anne. J'ai recommencé à courir mais à une allure lente. Les roches, les racines et les spots de boue ne me permettaient pas d'aller plus rapidement même si mon endurance et mon cardio me l'auraient permis. J'ai donc avancé régulièrement en restant dans ma bulle et en étant concentré sur le terrain afin de ne pas m'enfarger dans une roche ou une racine.
Le parcours nous faisait descendre le versant nord où le premier ravitaillement se trouvait un peu avant le 8ième kilomètre. Je ne m'y suis pas attardé. J'ai rempli mon bidon d'eau et j'ai pris un morceau de banane. J'avais pris le départ avec cinq gels GU et je les ai tous pris durant ma course. La température était humide, donc je buvais régulièrement en courant.
Par la suite, ce fut de la descente et de la montée, très rarement du plat pour prendre un rythme. Les sentiers étaient tout simplement magnifiques. Je gérais aux sensations mais je travaillais fort. J'ai joggé plusieurs montées, rattrapant même deux coureurs. Cependant, ils m'ont rejoint et dépassé dans une descente. L'inégalité de la surface ne permettaient pas de bons appuis pour bien descendre. En fait, je sentais un mauvais point de pression sous la plante du pied gauche au niveau du 2ième métatarse et je n'étais pas à l'aise pour bien dérouler sur ces surfaces. J'ai donc été prudent.
Lorsque sont arrivés les single track couverts de racines, j'ai eu beaucoup de difficultés à relancer à cause des mauvais appuis. J'alternais entre la marche et le jogging alors qu'il n'y avait pas ou peu de dénivelé. J'ai perdu du temps à ces endroits. Une coureuse m'a dépassé. Elle marchait rapidement et avait des bâtons pour prendre de bons appuis.
À partir du 20ième kilomètre, les quatre ou cinq premiers coureurs du 50 km m'ont dépassé. Wow !!! Des machines !!!
Les derniers kilomètres du parcours passaient le long de la rivière Jean-Larose. Il fallait la traverser à deux reprises autour du 25ième kilomètre, les deux pieds dans l'eau jusqu'en bas des genoux. À la première traverse, j'ai retrouvé la coureuse aux bâtons qui semblait bien hésitante à traverser la rivière. Moi, je n'ai pas hésité et je pense que cela lui a donné une poussée pour le faire car elle ne voulait pas se faire dépasser.
Après la deuxième traverse, j'ai retrouvé la coureuse aux bâtons mais je me suis détaché pour finir fort dans un dernier bon faux plat montant dans le bas des pentes de ski. J'ai passé la ligne d'arrivée dans un temps officiel de 4:32:14, dans les derniers du peloton, soit 230ième sur 236. Le trail faisait plus de 26 km, 26.53 km selon ma Garmin. Mon allure moyenne fut de 10:15/km. Même si cela ne veut pas dire grand chose en trail, je l'ai surveillée régulièrement durant ma course. La limite pour finir ce 25 km était de 5 heures et j'avais calculé que cela correspondait à une allure autour de 11:30/km.
À la ligne d'arrivée, on ne nous remettait pas de médaille mais plutôt le verre du Finisher, ce qui est original:
Il y avait une douche d'eau très fine à la ligne d'arrivée et j'ai pu me rafraîchir après avoir englouti quelques morceaux de melon d'eau pour me réhydrater.
Après m'être changé dans une toilette, je me suis rendu dans le Centre des congrès du Mont Sainte-Anne pour le buffet d'après course:
On nous servait un beau petit repas santé pour bien refaire nos réserves:
Un coureur est venu s'asseoir à ma table et nous avons entamé la conversation:
Il s'agit de Mathieu Dubé de Terrebonne. Il avait pris part au 50 km. Il a été le premier coureur de cette épreuve à me dépasser et il a gagné l'épreuve 4:38:16, presque le même chrono que moi pour deux fois la boucle de 25 km. Très impressionnant ! Mathieu a déjà réalisé un chrono de 2 heures 27 au marathon de Philadelphie il y a quelques années et s'est reconverti au trail. Il compte prendre part à l'épreuve du 100 km l'année prochaine. Bravo à toi Mathieu !
Il n'y avait qu'un seul coureur de Québec que je connaissais qui participait au Québec Méga Trail, soit Jacques Papillon. Jacques a terminé le 50 km en 6:44:49 améliorant son chrono de l'année dernière d'une trentaine de minutes. Bravo à Jacques !
Mes conclusions sur mon expérience
J'ai beaucoup aimé. Ce fut une expérience magnifique d'être en forêt pendant plus que 4 heures 30 minutes.
La course était très bien organisée et le balisage parfait. On ne pouvait pas se perdre. Bravo à l'organisation !
Par contre, je n'ai pas été à l'aise dans mes Asics Fuji Trabuco. Même si j'avais de la stabilité, ces espadrilles de trail sont lourdes et mes pieds ne travaillent pas bien à l'intérieur Je devrai trouver une espadrille de trail plus souple, peut-être du côté de Salomon.
Cette course a été difficile avec le dénivelé et les sentiers techniques. Mes jambes étaient très courbaturées après la course, mon talon droit inflammé et la plante de mon pied gauche sensible près du 2ième métatarse, un peu comme après marathon. Je verrai durant la semaine si les lésions musculaires sont aussi profondes que pour un marathon.
Cependant, mon expérience a été concluante et je veux refaire ce trail et d'autres. J'espère aussi apprendre à bien descendre les sentiers techniques afin de ne pas perdre trop de temps.
Je crois que le trail peut-être un bon complément à la course sur route. Par contre, il n'est pas question pour moi de me reconvertir.
Marathon de Sept-Iles
Quatre coureurs du zoo étaient à Sept-Iles, dimanche le 1er juillet, dans le cadre du Marathon Mamu .
Merci à Danielle Goulet de m'avoir relayé les résultats parce qu'ils n'étaient pas encore disponibles à l'heure où j'ai mis en ligne ce billet.
Au marathon, Camilien Boudreau a terminé premier de la course en 3:07:16 et Dominique Jobin a complété son marathon en 3 heures 38. Soulignons aussi la victoire chez les femmes de Johanne Normand de Lévis en 3:13:32.
Au demi-marathon, Danielle Goulet a terminé en 1:54:57 et Roger Goulet en 2 heures 37.
Voici quelques photos partagés par Danielle sur sa page Facebook:
Dominique et Danielle
Les deux Roger soit Roger Goulet et Roger Vachon, organisateur en chef du Marathon Mamu
Johanne Normand, première au marathon chez les femmes
Camilien Boudreau, premier au marathon chez les hommes
Félicitations à mes amis pour vos courses respectives !
À venir
Avec mon trail, j'ai couru 78 km dans la semaine du 24 juin. Il me reste trois semaines avant le marathon de Magog: deux bonnes semaines et une semaine de repos actif. Les prochains jours seront chauds et humides. À suivre...
Félicitations pour ta première expérience de trail. Visiblement, Magog n'a qu'à bien se tenir...
RépondreSupprimerQuand au verre, il ne te reste plus qu'à aller au marathon de Liège afin de pouvoir le remplir ... 😉
Félicitation François
RépondreSupprimerBelle expérience
Félicitation!
RépondreSupprimerFélicitations pour ce trail dans la chaleur !
RépondreSupprimerBravo à toi pour ce premier trail ou visiblement tu as pris pas mal de plaisir. J'ai une petite question, que veux-tu dire par de l'huile à mouche? Bonne fin de semaine à toi.
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