Je me sentais donc très en confiance pour faire un bon marathon. Météo média, vers la fin de la semaine, annonçait même un 16 C. Mais tout celà, c'était avant samedi le 27 août, veille du marathon.
En effet, samedi matin, j'ai revérifié les prévisions météo et on nous parlait maintenant des conséquences de l'ouragan Irène qui s'apprêtait à frapper la côte est des États-Unis. Il était maintenant question de pluie et de vents pour la journée du marathon. Les prévisions d'heure en heure de Météo Média annonçaient la pluie pour la période précise où nous allions courir le marathon. Jusque là rien de grave. J'avais déjà couru des marathons dans ces conditions.
En après-midi, signe prémonitoire, nous avons eu un dégât d'eau dans la cuisine. La tuyauterie descendant de l'évier était bouchée et l'eau refoulait par le lave-vaisselle. Ce fut le branle-bas-de-combat à la maison et nous avons du nous activer pour ramasser l'eau et essayer de déboucher le tuyau. Il n'y eut rien à faire, l'eau ne s'écoulant pas de l'évier. J'ai laissé un message à quelqu'un de plus compétent que moi et nous avons du nous résigner à attendre son retour d'appel.
En soirée, je relaxais devant mon ordinateur et je lisais les notes de mes amis sur le site Dailymile. Stéphane B.. qui était à Québec pour son premier marathon, a annoncé que le marathon était annulé. Quoi !!!!! Je ne pouvais le croire et ma première réaction fut de faire une recherche sur Google Actualités. Malheureusement, j'ai confirmé la triste nouvelle. Un peu plus tard, quelqu'un d'autre sur Dailymile a écrit que la site du Marathon des Deux-Rives l'annoncait. C'était le cas. J'étais abasourdi. J'avais déjà vécu l'annulation d'un marathon d'hiver après avoir fait un voyage dans la région de New-York ( Rockland Lake ) mais un marathon d'été... Les organisateurs craignaient que les vents violents mettent la sécurité des coureurs et des bénévoles en danger.
Par contre, l'organisation du marathon a invité les coureurs inscrits au marathon à prendre part au demi-marathon car on a décidé de tenir les autres épreuves. Les vents violents devaient commencer vers 11 heures et on prévoyait que les épreuves plus courtes seraient presque terminées à cette heure. Je me suis donc résigné à courir le demi-marathon tout en m'endormant avec l'espoir que la décision d'annulation serait renversée le lendemain matin.
J'ai eu une bonne nuit de sommeil, ce qui est curieux dans les circonstances. Au réveil, vers 5:00 AM, j'ai ramassé mon équipement que j'avais préparé la veille. En déjeunant, j'ai de nouveau regardé les prévisions de Météomédia. Les vents violents étaient alors prévus en fin d'après-midi, début de soirée. Le site internet du marathon indiquait toujours que l'épreuve de 42.2km était annulée.
Jusqu'au moment de monter dans l'autobus nous menant au site de départ, j'ai eu l'espoir qu'un bénévole m'annonce que le marathon avait bel et bien lieu. Ce ne fut pas le cas. Le bénévole m'a encore confirmé l'annulation.
Bien que déçu, j'ai décidé de profiter au maximum de ma participation au demi-marathon. Arrivé au site de départ du demi-marathon, j'ai rejoint mes amis avec qui je fais mes longues sorties le dimanche. Mon ami Gilles Lamontagne était très déçu car il s'apprêtait à courir son 200ième marathon à vie et il aurait voulu le faire dans sa ville. Gilles ayant d'autres marathons programmés en 2011, je lui ai demandé à quel endroit il prévoyait faire son 200ième, voulant faire mon marathon annuel 2011 au même endroit. Il a hésité entre Montréal et Rimouski et il m'a confirmé finalement Rimouski. Je lui ai promis que je serais à Rimouski pour faire le marathon.
Je me suis donc installé dans le peleton avec mes amis Gilles Lamontagne, Roger Goulet et Paul Tessier. Dès le coup de départ, je suis parti avec Gilles. Nous étions de la même vitesse. J'ai décidé de ne pas faire la même erreur qu'au marathon de Québec en le devançant. Lui et Roger Goulet m'avaient rattrappé vers le 13ième kilomètre et j'avais fini lentement en 2 heures 7 minutes.
La stratégie fut payante. Le premier kilomètre a été franchi lentement et facilement à 6:10/km dans un peleton très compact où il était difficile de dépasser. Déjà au 2ième kilomètre, nous étions à 5:49/km avec la même impression de facilité. Le troisième kilomètre était celui de la grosse côte de la rue Garneau. Surprise, nous l'avons couvert en 6:02 ! Je savais alors que je ferais une grosse course car j'avais une sensation de facilité. Les deux kilomètres suivants l'ont confirmé: 5:36 et 5:19. Pourtant, ce sont des kilomètres difficiles avec des montées.
Nous avons continué avec le même air d'aller jusqu'au pont de Québec. Sur le pont, nous sentions le vent de côté qui était passablement fort et nous voyions les coureurs plus rapides en bas sur le Boulevard Champlain. Ils étaient tous en file indienne pour se protéger du vent.
Lorsque nous sommes arrivé sur le Boulevard Champlain, nous fument de nouveau surpris car le vent ne nous semblait pas si fort. Pourtant, il soufflait passablement. Nous maintenions notre moyenne de 5:36/km et nous ne faisions que dépasser avec une facilité déconcertante. Nous nous sommes mis d'accord que nous étions en train de vivre une course de rêve. Des sourires s'accrochèrent à nos visages. Richard Gingras, un beau-frère de Gilles, a capté plusieurs moments de notre passage sur le Boulevard Champlain:
J'ai finalement rejoint Gilles et nous avons parcouru le dernier kilomètre en 5:05/km, soit à peu près mon pace 10km. Toute une course ! Marc Chouinard, le conjoint de ma soeur Johanne, a capté notre arrivée:
J'ai finalement franchi le fil en 1:58:57, soit mon meilleur temps de mes trois demi-marathons en 2011:
À l'arrivée, j'ai laissé Gilles avec les journalistes et j'ai fait la ligne pour avoir ma médaille et mon ravitaillement. Il y avait une foule très dense de coureurs, les coureurs inscrits au demi-marathon et au marathon étant arrivé ensemble. L'attente fut longue. Voici un aperçu de cette foule:
Malgré la déception de ne pas avoir couru son 200ième marathon, Gilles Lamontagne a gardé sa bonne humeur proverbiale. Il lançait à la blague avoir fait son 199.5ième marathon. Le voici, en compagnie de sa fille Annie et de Paul Tessier après la course:
De mon côté, j'étais aussi de très bonne humeur ayant fait un beau demi-marathon en compagnie de mon ami Gilles:
Bref, toute une aventure que cette fin de semaine du Marathon des Deux-Rives. Toutes sortes d'émotions et de déceptions qui, somme toute, se sont terminées sur une note positive. Et on se reprendra à Rimouski.
J
Désolé pour toi de ne pas avoir couru ton marathon de Québec. Une décision audacieuse de la part des organisateurs. Mais tu pourras te reprendre à Rimouski, tu es en grande forme.
RépondreSupprimerSuper pour ton PB!!! Quelle chance de courir avec des amis. Ça enrichie l'expérience :)
RépondreSupprimerBonne chance à Rimouski et bravo pour ta belle attitude.
Bonjour MR Francois. Je suis et lis votre blogue depuis peu. Je le trouve très intéressant. Bravo pour ton PB dans des conditions pas facile.
RépondreSupprimerC'est toujours triste de ne pas pouvoir faire une épreuve pour laquelle tu t'étais préparé depuis des mois (un peu comme moi Boston en 2010!) mais je vois que malgré tout tu as bien utilisé çà pour faire cette belle perf au Semi!
RépondreSupprimerBon run et bonne suite à toi ;-))
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Halala!! Non mais quelle histoire hein??? Je suis contente que ça se soit terminé sur un beau demi et dans la bonne humeur!!!! Bravo!!!!
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