lundi 2 janvier 2023

Année 2022

En ce début d'année 2023, je veux jeter un regard sur l'année 2022 qui a été très difficile pour moi en ce qui a trait à la course à pied.

En quarante-trois années de course à pied, l'année 2022 a été ma plus pénible comme coureur. Cependant, j'en retire des leçons importantes.

Que s'est-il passé ?

J'ai participé au marathon de Granby à l'automne 2021. J'avais eu des difficultés importantes avec mon orthèse gauche. Un point de pression incommodant sous le pied gauche m'avait ralenti énormément, m'obligeant à marcher beaucoup dans le deuxième demi marathon. J'avais terminé le marathon avec mon pire chrono à vie.

Après que mon podiatre ait refait le dessus de mes orthèses, je me promettais de me reprendre en 2022. Je m'étais donc inscrit très d'avance au marathon d'Ottawa et au marathon de Québec. 

En janvier 2022, la préparation allait bien pour le marathon d'Ottawa. Je suivais ma progression sur route et continuais mes sorties en sentiers le samedi. J'avais d'ailleurs pris part, avec Jean-Yves, au Trail de la nuit polaire à Duchesnay sur la distance de 13 km:



Depuis quatre ans, j'aime beaucoup courir sur la neige, surtout en sentiers. C'est le plaisir qui me guide.

En février 2022, mon entraînement pour le marathon d'Ottawa allait toujours bien Toujours avec Jean-Yves, j'ai participé à une autre course sur la neige, soit la Course du Yeti dans le Parc national des Hautes-Gorges de La Malbaie, sur une distance de 10 km:


J'avais fourni un effort très important dans les derniers kilomètres de la course qui se déroulaient sur la rivière Malbaie où la neige n'était pas tapée. J'ai ressenti pas mal de fatigue musculaire suite à cette course mais je ne me suis pas inquiété car j'ai toujours bien récupéré de ce type de fatigue en diminuant de beaucoup l'allure de mes footings dans les jours suivants.

En mars, mon plan a été d'augmenter la distance de mes longues sorties de 20 à 25 km en préparation du marathon d'Ottawa.

Comme j'aime beaucoup mes espadrilles de trail Salomon Sense Ride, je m'étais procuré un paire de Salomon Sonic pour la route et je les ai utilisées pour mes longues sorties du dimanche, les dédiant uniquement pour ces sorties.

Le mardi qui suivait chacune de ces longues sorties, lors de ma sortie, je ressentais un léger inconfort dans mon genou gauche, inconfort qui disparaissait.

Je ne suis pas méfié. Après ma quatrième sortie de 25 km le 27 mars,  la blessure est arrivée, plus précisément le 29 mars. Je faisais ma sortie du mardi et j'ai dû marcher pour revenir à la maison parce que la douleur était trop intense.

Je me suis donc mis en mode solutions pour essayer de faire passer cette blessure rapidement car il ne me restait que deux mois avant le marathon d'Ottawa.

À l'automne 2019, Charlotte, ma physiothérapeute chez PCN, m'avait donné un programme marche-course pour la reprise de la course à pied inspiré de celui de la Clinique du Coureur. 

Je me suis donc forgé un programme marche-course que j'ai suivi en avril auquel j'ai ajouté des séances de rameur d'intérieur pour maintenir mon cardio. J'ai bien progressé et j'ai eu l'impression d'être guéri. Lors d'une séance, j'ai couru en continu et j'ai aggravé ma blessure.

Je suis donc reparti à la case départ et j'ai oublié ma participation au marathon d'Ottawa car il ne me restait qu'un mois avant l'événement.

De nouveau, j'ai bien progressé et j'ai eu l'impression d'être guéri au début du mois de juin. J'ai donc pris part, avec Jean-Yves,  à une course en sentier le 11 juin, soit la course de 10 km de Je Cours le Raid à Saint-Raymond. Ma course s'est bien déroulé, sans douleur à mon genou gauche:


Malheureusement, la douleur est revenu dans les jours suivants et j'ai dû me remettre en mode marche-course.

Après deux retours de la blessure, je savais que la guérison serait longue et que ma participation au marathon de Québec serait compromise.

J'ai continué à faire mes sorties marche-course en juin et juillet et mes séances de rameur d'intérieur.

En aout, j'ai décidé de consulter en physiothérapie. J'avais eu de bons résultats en 2019 avec Charlotte de PCN. Cette dernière étant en congé de maternité, mon ami Bruno Samson m'a référé Cathie Plante de PCN Sillery, cette dernière travaillant avec les aiguilles comme Charlotte.

Cathie m'a d'abord évalué. Par la suite, j'ai eu quelques séances avec elle. Elle m'a donné des exercices de renforcement pour mon genou et des traitements (massages et aiguilles). À chaque séance, elle évaluait la force dans mon genou gauche et il y avait une progression intéressante. Elle m'avait conseillé de faire le programme de reprise de la Clinique du Coureur mais elle ne l'a pas adapté comme avait fait Charlotte en 2019.

En octobre, naturellement, je n'ai pas pu participer au marathon de Québec. Cependant, j'ai pris part à la course de 10 km afin de rester dans la liste des persévérants ayant participé à au moins un événement à chaque année depuis la fondation du marathon en 1998:


Après deux mois de physiothérapie, j'ai constaté que je faisais du sur place car je n'arrivais pas à revenir à la course en continu. 

Je faisais mes séances de marche-course six fois par semaine en suivant le programme de reprise de la Clinique du Coureur. Je me suis même rendu à la dernière semaine programme mais je ne suis pas arrivé à la course en continu sans douleur.

Dans la semaine du 20 novembre, j'ai eu le meilleur conseil pour revenir à la course en continu et il est venu de mon ami Gilles Lamontagne. Il m'a dit de plus espacer mes entraînements sinon, ce serait toujours à recommencer.

C'est ce j'ai fait immédiatement en alternant une journée marche-course et une journée marche. Les résultats ont été très rapides et ce, dans l'espace d'un mois. Aujourd'hui, en ce début d'année 2023, je peux enfin courir en continu.

Les leçons apprises

Première leçon: le programme de reprise de la Clinique du Coureur est très bon mais il doit être adapté. Cathie Plante aurait dû me donner le conseil de mon ami Gilles au mois d'août.

Deuxième leçon: j'aurais du consulter bien avant le mois d'août pour renforcer mon genou. Les exercices que Cathie m'a donnés étaient très bons.

Troisième leçon: j'ai appris, durant ces longs mois de blessure, à relativiser ma course. 

Pour moi, la succession des marathons a toujours été importante. J'ai réussi à en compléter 101 officiels, deux virtuels durant la COVID, un en sentiers avec Jean-Yves dans le Parc National de la Jacques-Cartier durant la COVID et un ultra de 60 km lors d'une course de 24 heures en équipe dans les années 80.

Cependant, j'ai oublié que je peux aussi avoir du plaisir sur des formats plus courts (5 km, 10 km, 15 km et demi-marathon) sur route ainsi qu'en sentiers. À moins courir en 2022, je me suis rendu compte que l'important pour moi est de courir, point à la ligne.

Ceci ne signifie pas que ne recourrai pas de marathons. J'ai l'intention de refaire cette distance mais à l'avenir, ce sera uniquement dans le plaisir et sans aucune pression de performance, un peu de la même manière que je le fais lorsque je cours en sentiers. Naturellement, je m'assurerai d'avoir fait un volume convenable avant de prendre le départ d'un marathon, sinon, il n'y aura aucun plaisir.

Quatrième leçon: la résilience.

J'ai toujours été résilient dans ma vie mais j'ai dû l'être encore plus avec cette blessure en 2022.

Je vais entreprendre l'année 2023 avec ce nouveau bagage en ajoutant le lâcher-prise. Je ne suis inscrit à aucune course et je le ferai uniquement lorsque je me sentirai prêt et que je saurai que je ferai la course en ayant du plaisir

Mes statistiques de l'année 2022

J'ai toujours fait beaucoup de volume à chaque année (un peu plus de 3 000 km à chaque année). C'était de la course.

Cette année, j'ai tout mis ensemble pour ce qui est de mes sorties, soit la marche, la marche-course, la course et la raquette. J'ai totalisé 2 513 km. En course seulement, je l'ignore. Peut-être la moitié ?

J'ajoute à cela 249 km de rameur d'intérieur, 749 km de vélo stationnaire et deux à trois séances de musculation par semaine.

Malgré que j'ai peu couru à cause de cette blessure, je suis fier de mon année 2022. J'ai été persévérant dans mon entraînement. J'ai réussi à y prendre du plaisir autant à chaque fois que je m'entraînais seul qu'avec mes amis.

Sur ce, bonne année 2023 !!!!





6 commentaires:

  1. Tu peux être fier de ton année bien remplie malgré ta fameuse blessure au genou qui a pris du temps à guérir mais vu que maintenant que tout est revenu dans l’ordre..2023 sera sûrement meilleure pour toi…l’on regarde en avant c’est ça qui est important mon ami…. Gilles

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    1. Merci mon ami. Tu as été la personne qui m'a aidé à guérir grâce à ton conseil à la fin de l'année 2022. Je te suis très reconnaissant.

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  2. Courir pour le plaisir et pour se garder en forme physiquement et retarder la vieillesse, voilà pourquoi je cours dorénavant!

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  3. Je te souhaite une bonne année 2023 et toujours beaucoup de plaisir en course à pied. En espérant te revoir cette année

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    1. Merci Luc ! Bonne année 2023 à toi aussi et beaucoup de plaisir dans ta course à pied. La forme semble être bonne de ton côté à ce que je vois sur Strava. Je te fais signe si je passe dans ton coin. J'aimerais bien te revoir moi aussi 😉





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