vendredi 3 juin 2011

Une année historique

Je qualifie l'année 1996 d'historique. Deux évènements auquels j'ai pris part motivent le titre que je donne ce billet. Cette année 1996 sera aussi la continuité des années 93, 94 et 95 où j'ai participé à plusieurs marathons par année. Aussi, elle sera marquée par une rencontre déterminante qui changera ma vie personnelle dans les années suivantes. Voyons donc de quelle façon elle s'est déroulé.

J'ai d'abord débuté l'année du bon pied par un marathon d'hiver, soit celui d'Albany dans l'état de New-York. Il s'agit du Hudson Mohawk River Marathon que j'ai déjà couru en 1994. C'est un petit marathon qui se court en boucles sur un campus universitaire. Difficile parce que c'est en février et que nous sommes quand même bien habillés. Donc, le 25 février 1996, j'ai terminé au 20ième rang en 3:46:10:



Je pouvais alors considérer que j'avais fait une bonne longue sortie en préparation d'un évènement très important auquel j'étais inscrit, soit le marathon de Boston. Voilà le premier évènement historique dont je vous parlais en introduction. Historique parce qu'il s'agissait ni plus ni moins du 100ième marathon de Boston. Je m'étais qualifié l'année antérieure et j'avais un dossard. Je ne l'ai pas fait en bandit celui-là. 36 000 coureurs se sont entassés dans le petit village d'Hopkington le 15 avril 1996 pour prendre le départ de cette fabuleuse édition de ce marathon légendaire. Le plus gros peleton qu'il n'y ait jamais eu à Boston. C'était aussi la première année, de mémoire, où j'avais une puce électronique à mon espadrille afin de donner un temps net de la ligne de départ à la ligne d'arrivée. Par chance, parce que j'ai pris 7 minutes à franchir la ligne de départ. Cette petite photographie me montrant à l'arrivée vous donne une idée de la densité du peleton:






Le peleton fut ainsi pendant les 42.2 km. Quelle ambiance ! J'ai complété le parcours en 3:40:12. Voici une image du seul certificat que je garde dans un cadre et que j'ai posé sur un mur. Quelle fierté d'avoir pu participer à cette course !



L'autre évènement historique suivra même pas un mois plus tard. Historique pour une autre raison. Je vous explique. De 1981 à 1992, je courais une moyenne de deux marathons par année, soit un au printemps et un à l'automne, ce qui était un rythme normal pour un marathonien. À partir de 1993, les choses ont changé. Le nombre annuel de marathons était maintenant de 7 à 11. Mon nombre de marathons à vie a donc gonflé de façon exponentielle de telle sorte que le 9 mai 1996, j'en étais déjà rendu à mon 50ième à vie. Je l'ai fait au Surgarloaf Marathon dans l'état du Maine, marathon que j'avais déjà couru. La veille du marathon, mon ami Roger Goulet a pris une photographie devant le centre de ski Sugarloaf:





De gauche à droite, Serge Samson, Gilles Lamontagne et François Drouin. Je peux vous dire que toute la fin de semaine, Roger, Gilles et Serge m'ont rappelé l'importance de ce marathon dans mon parcours de coureur. Il faut dire que Roger et Gilles avaient dépassé la borne des 50 marathons à vie depuis belle lurette. Quant à Serge, il était un marathonien très solide qui était bon pour nous trouver de nouveaux marathons à faire et pour nous motiver à faire des voyages. Que de plaisir, j'ai eu avec ces gars. Et la bière était bonne après nos courses. Quant à ce 50ième, je l'ai terminé en 3:27:06 et il a bien été arrosé:






Bref, beaucoup d'émotions pour les marathons numéros 2 et 3 de cette année 1996.  Vient par la suite l'entrainement d'été. Je me teste sur 10Km à la Descente Royale de Beauport et je ne fais que 42:16. Je continuerai mon entrainement au sein du Club La Foulée et je reprendrai graduellement de la vitesse. Le point de mire est le marathon de Montréal en septembre. Mais avant, nous nous payons un autre voyage à St-John, Nouveau-Brunswick, pour le marathon le 18 août 1996. Cette journée, je suis en pleine forme et j'ai l'impression de voler. Par une journée quand même chaude et humide, je terminerai en avant de tous mes amis de Québec avec qui je m'entrainais, la plupart étant habituellement plus rapides que moi sur marathon. Je ferai un beau 3:14:04 tel que le chronomètre l'indique à l'arrivée:



Un de ces marathons de rêve où tu es aussi fort dans la deuxième demie que dans la première. Je m'étais même permis de dépasser Alain Caron, l'organisateur du marathon de Charlo, qui était régulier autour de 3 heures. C'est la seule fois où j'ai pu le faire.

Septembre arrive et c'est le marathon de Montréal, le 22 septembre 1996. C'est encore un peu historique car c'est la 25ième édition. Cependant, il est de plus en plus mal organisé. Quoiqu'il en soit, je ferai de mon mieux et je terminerai en 3:21:18:







Je terminerai l'année 1996 par un voyage organisé, gracieuseté, encore une fois, de notre ami Adrien Lachance. Cette fois-ci, l'autocar nous mènera à Philadelphie pour le marathon. Nous avons naturellement visité la ville de l'amour fraternel et sommes allés dans les marches où Rocky a fait son jogging ( si on peut appeler celà du jogging ). Gros cliché mais il fallait le faire.  D'ailleurs, le marathon partait tout près de cet endroit qui est un musée si mes souvenirs sont exacts. La journée du marathon, le 24 novembre 1996, la température est idéale pour la course, soit très frais (6 C au départ ). Il fallait quand même mettre un lifa sous le singlet:




J'imite ici mon ami handicapé visuel Jean Bouchard que j'ai guidé à de nombreuses reprises et qui saluait toujours les spectateurs. Ici, je devais saluer une des personnes qui avait fait le voyage en autocar et qui a eu la gentillesse de me photographier et de me remettre ce beau souvenir. J'ai terminé le marathon de Philadelphie en 3:23:47 et c'est la seule fois que j'ai fait ce marathon:







Chose certaine, ils ont déformé quelque peu mon nom. Côté perso, je termine en disant que le célibataire de 37 ans que j'étais en 1996 rencontrera l'amour de sa vie. C'est en effet à l'automne 1996 que je rencontrerai ma belle Cecilia, venant tout droit du Chili. Vous en saurez plus dans les billets suivants où je continuerai le récit de mon parcours de coureur.

À suivre...









2 commentaires:

  1. Tu as fait le 100ième de Boston, quelle chance tu as eu, un moment historique. De plus, 15 ans après toi, je serai à Philly cet automne.

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  2. Tu auras fait effectivement une sacrée belle saison avec de magnifiques chronos!
    De plus tu auras vécu de grands anniversaires avec la 100éme de Boston et la 25éme de Montréal!
    Que de beaux souvenirs!

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