lundi 21 mai 2012

Sugarloaf marathon

Enfin, voici le moment tant attendu: le Sugarloaf marathon, l'objectif que j'ai pointé au début du mois de janvier dernier. Je l'ai préparé avec soin mais surtout avec un grand plaisir.

Les entraînements dans les jours qui ont précédé la compétition ont été très légers dans le but de «faire du jus» comme disent les coureurs français, c'est-à-dire arriver au jour J avec les meilleures réserves possibles de glycogène musculaire. Voici le déroulement de ma semaine:

Mardi 15 mai: 7km avec un mini-tempo de 2km;
Mercredi 16 mai: 6km relax;
Jeudi 17 mai: 5km relax;
Vendredi 18 mai: 5km relax;
Samedi 19 mai: 5km relax;

J'ai totalisé 50 km dans la semaine du dimanche 13 mai au samedi 19 mai. J'ai expérimenté une nouvelle façon de faire dans ma semaine pré-marathon en courant 6 fois. Avant, je ne courais pas le jeudi et le vendredi pour courir 4 fois dans cette dernière semaine. Je vais garder cette nouvelle méthode car j'ai trouvé qu'elle fait mieux passer la période de «carbo-loading» du jeudi au samedi. Au surplus, il me semble que je suis arrivé plus détendu la veille du marathon, le jogging léger étant le meilleur relaxant que je connaisse. Enfin, en courant 6 fois dans la semaine, je n'ai rien changé à ma routine d'entraînement, ce qui est très important au niveau psychologique. Tout cela est personnel, à chacun de trouver la meilleure formule qui soit.

Le petit voyage à Sugarloaf


Dans mon dernier billet, je vous ai parlé que nous étions dix de mon groupe de coureurs à faire ce marathon. Nous avions décidé de se répartir dans trois automobiles et quatre chambres d'hôtel. Mes compagnons de route de étaient André Lepire et Bruno Samson.

André est venu me rejoindre à mon domicile samedi vers 9:30 heures et nous somme allé chercher Bruno à son domicile de l'arrondissement Ste-Foy. Par la suite, environ une heure de route pour rejoindre les 7 autres amis à St-Georges de Beauce, dans le stationnement du restaurant Normandin. Les gars étaient de bonne humeur comme à l'habitude tout en étant fébriles.

Il restait alors environ 3 heures de route pour se rendre à l'hôtel du Centre de ski Sugarloaf dans l'état du Maine aux États-Unis. Nous sommes passé par Lac Mégantic pour arriver à la frontière canado-américaine:




Le douanier américain était bien sympathique et il nous a parlé de la course car quelqu'un de sa famille participait au 15km, évènement parallèle au marathon. Après une petite pause pour se délier les jambes, il ne restait plus qu'environ 60 km pour se rendre à l'hôtel. L'établissement se trouve sur le parcours du marathon, environ au 18ième kilomètre. Nous nous sommes donc arrêté au terrain de camping à Eustis où se trouve la ligne de départ du marathon. Voci, l'endroit:




Arrivés à l'hôtel du Centre de ski, nous avons pris possession de nos chambres. Immédiatement, nous sommes allé retirer nos dossards juste à côté de l'hôtel dans l'édifice où était servi le repas de pâtes:




Il y avait une table avec trois bénévoles. Les sacs étaient identifiés avec notre nom et notre numéro de dossard. «Short and sweet» comme on dit en français.

Un peu plus loin, une autre table où on nous remettait notre billet pour le repas de pâtes. Dans une autre salle, une mini-exposition bien sympathique:



Il nous restait une couple d'heures pour se reposer avant le repas de pâtes à 17 heures. Avant de remonter à notre chambre, j'en ai profité pour prendre quelques photos pour vous montrer le site. Ici, les pistes de ski:



Et voici, l'hôtel où nous nous trouvions:


Place au repas de pâtes maintenant. Un buffet à volonté animé par deux musiciens. Ambiance feutrée. Nous étions dans les premiers à s'y présenter:



De notre côté, nous avions notre animateur à la table: Gilles Lamontagne qui ne donne jamais sa place:


Je ne vous dirai pas ce qu'il a dit dans l'ascenseur de l'hôtel après le repas de pâtes mais je peux vous assurer qu'il est un champion pour détendre l'atmosphère et nous faire rire.

Avant de remonter à la chambre pour la nuit, j'ai admiré les montagnes de cette région du Maine:



La table était mise pour mon marathon:


La journée du marathon


Nous nous sommes levé à 4:30 hre compte tenu que les autobus partaient à 5:45 hre pour nous amener à la ligne de départ à Eustis. Nous avons déjeuné à la chambre avec la nourriture que nous avions chacun apportée.

Dans l'autobus, les discussions étaient, entre autres, axées sur la température:


Depuis mercredi, je regardais les prévisions météo afin de me préparer psychologiquement.Malheureusement, on nous annonçait de la chaleur et les prévisions se sont avérées exactes. Le matin même du marathon,  le site internet de Météomédia annonçait pour le départ à 7 heures un 15 C, 19 C à 8 heures, 22 C à 9 heures pour grimper à 24 C vers 11 heures à l'heure où je où je prévoyais terminer mon marathon. Nous n'étions pas encore habitués à courir à la chaleur à Québec. Nous savions d'ores et déjà que les temps seraient plus lents et que nous aurions à gérer plus notre course.

À Eustis, nous étions prêts malgré tout:



De droite à gauche: Dominic Carrier, André Angers, Bruno Samson, André Lepire, Claude Létourneau, Gilles Lamontagne, Roger Goulet, Camilien Boudreau  et moi-même. On cherchait Paul Tessier pour cette photo d'avant-départ.

Je peux vous dire que nous avons formé une super équipe pour ce Sugarloaf marathon.

Ma course

Le départ a été donné à 7 heures pile. Il n'y avait pas de tapis électronique au départ, uniquement un à l'arrivée. Cependant,  la route était assez large et je n'ai pris que 4 secondes pour passer la ligne.

Les premiers 10km étaient très roulants et j'ai maintenu un pace entre 5:30/km et 5:40/km tel que me l'indiquait ma montre Garmin. Je m'enlignais sur un marathon en bas de 4 heures mais c'était sans compter sur la chaleur.

Effectivement, dès la deuxième heure, la chaleur a commencé à se manifester. Au suplus, c'était la partie la plus difficile du marathon avec de longues montées entre le 8ième et le 10ième mille ( le parcours est indiqué en mille sur le parcours comme pour tous les marathons aux États-Unis ). J'ai donc commencé à gérer et je suis passé en deux heures au demi-marathon.

Pour la troisième heure, je n'ai pas pu profiter du parcours plus roulant à cause de la chaleur qui augmentait d'heure en heure. J'ai continué à gérer et la vitesse a diminué Même chose pour la quatrième heure.

Cependant, j'ai toujours eu de bonnes sensations durant le marathon et ce, malgré la chaleur. Ma stratégie fut la même qu'à Rimouski l'automne dernier: un gel énergétique à chaque heure. De plus, j'essayais de boire deux verres d'eau et/ou Gatorade à chaque poste d'eau situé tous deux milles. Donc, le plus d'hydratation possible pour essayer de terminer dans les meilleures conditions.

Le tout a fonctionné. Cependant, en terminant en 4:15 heures, j'étais à 15 minutes de mon objectif.  Je me suis consolé en me disant que c'était 5 minutes de mieux  qu'à Rimouski en octobre dernier où j'avais couru dans des conditions idéales. Donc, c'est une amélioration et la preuve tangible que mon entraînement a payé.

Côté parcours, il est magnifique, étant en pleine nature. Il traverse de beaux petits villages typiques du Maine. On parle de «rollings hills». Ce n'est pas plat mais j'aime ce type de parcours. On peut y faire de bonnes performances quand les conditions sont bonnes. D'ailleurs c'est un des marathons les plus rapides aux États-Unis et plusieurs le choisissent pour se qualifier pour Boston. Mais, selon un courriel que nous avait envoyé les organisateurs le vendredi soir, on parlait des pires conditions météo en 30 ans d'histoire pour ce marathon. 

Nos temps officiels

Voici les temps officiels de notre groupe:

Camilien Boudreau: 3:01:02, 6ième overall et premier dans la catégorie 45-49 ans;
Dominic Carrier: 3:06:55, 17ième overall et troisième dans la catégorie 45-49 ans;
Bruno Samson: 3:43:52, 170ième overall;
André Lepire: 3:57:00, 261ième overall et premier dans la catégorie 65-69 ans;
Claude Létourneau: 3:58:49, 275ième overall et deuxième dans la catégorie 65-69 ans (125ième marathon);
François Drouin: 4:15:02, 347ième overall (75ième marathon à vie);
Roger Goulet: 4:34:52, 418ième overall et premier dans la catégorie 70-74 ans;
Gilles Lamontagne: 5:37:52, 544ième overall;
Paul Tessier: 5:37:52, 545ième overall.

575 coureurs ont terminé la course, 314 hommes et 261 femmes.

Et pour notre groupe, 5 sur 9 sont dans les trois premiers de leur catégorie. Une vraie razzia de la gang à Roger qui s'entraîne au Centre Lucien Borne à Québec:


Dominic Carrier et Camilien Boudreau


André Lepire


Claude Létourneau


Roger Goulet

Après la remise des médailles, nous avons pris le «shuttle bus» qui nous a ramené de la ligne d'arrivée à Kingfield jusqu'à l'hôtel au Centre de ski:


Une bonne douche et c'était déjà l'heure du retour pour Québec. Une belle photo de groupe avant de partir:



Conclusion

Du pur bonheur ! Un beau marathon dans un endroit enchanteur et une belle gang de coureurs. Quoi demander de mieux ! Et j'ai eu beaucoup de plaisir à le préparer ce marathon. Ce n'est que le début pour l'année 2012 parce que je veux en faire deux autres.

Les deux prochaines semaines seront plus relax. Par la suite, j'embarquerai immédiatement sur ma préparation  en vue du marathon des Deux-Rives à Québec que je courrai à la fin du mois d'août

11 commentaires:

  1. À la lecture de ton récit, on ne se demande pas pourquoi on a toujours envie de refaire un marathon, c'est une si belle aventure! Et le plaisir que vous avez eu est palpable, et ce, malgré la météo non-favorable! Bravo François!! Bonne route vers le Marathon des Deux Rives!!

    RépondreSupprimer
  2. Toujours très intéressant ton blogue mon ami Frank et c'est toujours un plaisir de le lire et surtout de te cotoyer dans les entrainements du dimanche et durant certaines compétitions et comme tu le dis si bien, cela nous rappelle de très bons souvenirs durant les années 90 où nous faisions entre 6 et 12 marathons annuellement. G.L.

    RépondreSupprimer
  3. Bravo François! Un bel aboutissement que ce marathon. Je suis très heureux pour toi. Et respect pour le 75ème à vie!

    RépondreSupprimer
  4. Super beau récit François, très inspirant! Bravo à toi et ton groupe.

    RépondreSupprimer
  5. 75eme Marathon a vie comme tu dis,la top classe!
    Tres jolie equipe et superbe reportage!!!

    RépondreSupprimer
  6. Bravo Francois, 4h15 avec cette chaleur c’est vraiment bien… J’ai beaucoup aimé lire ton CR et les photos sont superbes. Bravo a tous ton gang pour la performance. Bonne récupération maintenant.

    RépondreSupprimer
  7. Bon travaill! J'ai entendu quelque personnes qui parlaient en francais, mais je te n'ai pas vu. Vas-tu courrir Sugarloaf encore, pense-tu?

    RépondreSupprimer
  8. Impressionnant de courir un marathon malgré la chaleur. Je travaillais sur mon terrain et je pensais à vous qui couriez le marathon. C'était une telle chaleur. Superbe CR et très bon marathon.

    RépondreSupprimer
  9. Tu a fait un beau billet pour nous présenter ce marathon.
    C'est un bel endroit avec des montagnes..ça ressemble un peu à ma région.
    Bravo encore pour ta performance. Et ça fait drôle de vous voir en short...Il y quelques temps vous étiez à l'opposé!

    RépondreSupprimer
  10. Bravo pour cette merveilleuse course, François! Bien gérée et agréable du début à la fin. Ton récit donne envie de faire ce marathon. Les photos sont très belles et ton groupe bien inspirant. Bravo encore!

    RépondreSupprimer