samedi 20 août 2011

Épilogue de mon histoire de coureur

C'est aujourd'hui que je conclue mon histoire de coureur que j'ai commencée vous raconter en février dernier.

32 ans de course à pied, c'est long. En fait, c'est toute ma vie d'adulte. Et il me semble que c'est comme si j'avais fait mon premier marathon ( 1981 ) hier.

Vous avez donc pu bien me connaître à toutes les étapes de ma vie de coureur. Du jeune coureur dans la vingtaine dans les années 80 qui compétionnait au sein du club La Foulée à l'homme dans la quanrantaine qui a préparé seul son marathon fétiche ( Marathon des Deux-Rives ) pendant une dizaine d'années. Vous avez aussi pu prendre connaissance de  mon implication en tant que coureur guide pour un coureur aveugle pendant plusieurs années et de mes aventures de «multi-marathonien» dans les années 90.

Cette vie de coureur, quant à moi, est la plus belle que n'aurais pas pu avoir sur cette terre. Et elle n'est pas terminée. J'espère qu'elle pourra se prolonger pendant des dizaines d'années. J'ai aujourd'hui 52 ans. J'ai connu des coureurs dans les 80 ans et plus. Si je me rends jusque là, j'aimerais être de ceux-là.

J'ai intitulé ce blog «Courir pour exister». La raison est bien simple. La course à pied est comme un moteur dans ma vie. Elle me permet d'être ce que je suis aujourd'hui. Elle m'a toujours accompagné dans tous les moments de ma vie, autant les plus heureux que les plus difficiles. Je ne sais pas ce que je ferais si je devais arrêter de courir.

Depuis octobre 2010, j'ai repris contact avec mes vieux amis coureurs et  celà me donne le goût, de nouveau, de me fixer d'autres objectifs de performance. En 2011, j'ai découvert, grâce à internet, un monde de passionnés de la course à pied avec qui partager ma passion. Leurs expériences sont aussi pour moi une autre source supplémentaire de motivation.

Ce fut donc un grand plaisir pour moi de vous raconter mes 32 années de vie de coureur. Il est clair, en ce qui me concerne, que je ne mettrai pas fin à ce blog car j'aurai d'autres expériences et sujets à partager avec vous.

dimanche 14 août 2011

Une année de découvertes

Je complète ce blog historique avec les premiers mois de l'année 2011. Si l'année 2010 en fut une de retrouvailles vu un retour à la compétition sur plus courtes distances et dans mon groupe de coureurs, l'année 2011 en sera une de découvertes.

Depuis quelques années, il me plait de naviguer sur internet à la recherche de résultats et d'histoires de courses un peu partout dans le monde. Je m'intéresse aussi au cyclisme et je suis aussi sur internet les grands tours cyclistes comme le Giro, le Tour de France et la Vuelta.

J'avais aussi dans mes favoris le blog de Frédéric Plante sur RDS que je lisais parfois mais sans porter plus d'attention au monde des blogs. Au début de l'année 2011, je me suis aperçu que je pouvais m'ouvrir un compte sur le site de RDS, ce que j'ai fait. J'ai donc mis en ligne quelques billets sur la course à pied. Je recevais quelques commentaires mais sans plus. Je commentais aussi les billets de Frédéric Plante.

Je me suis mis à rechercher plus activement d'autres sites et de fil en aiguille, j'ai découvert que la toile regorgeait de blogs de coureurs. Il y avait donc un monde virtuel que j'ignorais et qui était composé de passionnés de la course à pied comme moi. Finalement, en février 2011, j'ai vu qu'un blogueur avait un icone daily mile sur son blog et j'ai cliqué sur cet icone.

Pour ceux qui ne connaisse pas le site daily mile, il s'agit d'une sorte de facebook pour coureurs, cyclistes et nageurs. On peut y ouvrir un compte et enregistrer nos entrainements quotidiennement en y indiquant le sport effectué, le nombre de kilomètres, le temps, le parcours et nos commentaires sur l'entrainement du jour. On fait des demandes d'amis et habituellement, les coureurs qui ont un compte sur dailymile nous acceptent comme amis de telle sorte que leurs entrainements nous sont communiqués dans la section «Home». On peut alors commenter leurs entrainements afin de les encourager et eux font de même. Il s'agit d'un outil puissant de motivation.

J'y ai découvert des personnes passionnées par la course à pied. En allant enregistrer mes entrainements et en commentant leurs entrainements quotidiennement, j'ai tissé des liens avec elles. Je cours depuis 1979, j'ai couru dans un club et fait de nombreuses compétitions au Canada et aux États-Unis. Je suis un super motivé et depuis 1999, je courais seul en me motivant seul. Je ne pouvais m'imaginer qu'il existait un moyen de me motiver encore plus. Eh bien ! Ce site daily mile est ce moyen. Le fait que je peux rentrer de mon entrainement et le partager immédiatement avec ma quarantaine d'amis sur dailymile me motive encore plus que je ne l'étais avant. Imaginez comment je le suis maintenant !

Dans la même foulée, j'ai ouvert mon blog «Courir pour exister», toujours en février. Comme j'avais beaucoup de choses à raconter, j'ai décidé de commencer avec mon histoire de coureur.  À raison, d'un billet par semaine, j'aurai pris un peu plus de six mois pour vous la raconter. Mon histoire continuera, j'espère pour très longtemps...

J'ai fait une autre découverte cette année. J'ai eu une somme d'argent en cadeau et j'ai achété une montre GPS, soit la Garmin Forerunner 305:




Cette montre m'a aidé à revenir sur terre concernant mes capacités de coureur et à me fixer des objectifs plus réalistes. Depuis plus de dix ans, je courais avec mon chrono et je divisais le nombre de minutes par 6min/km pour évaluer le nombre de kilomètres parcourus. Ma montre Garmin calcule le nombre de kilomètres parcourus et me donne même instantanément le pace auquel je cours. Je me suis rendu compte rapidement que je me surestimais. Comme je vous l'ai expliqué récemment, j'ai vieilli et pris une vingtaine de livres. J'ai un poids supplémentaire à traîner et je ne peux plus le faire au même pace. Cette montre est probablement le meilleur coach que je n'ai eu. Elle m'aide à m'ajuster à tous mes entrainements et à voir continuellement où j'en suis.

Côté compétions, je prépare toujours le marathon des Deux-Rives qui sera couru dans deux semaines. Ce marathon en sera à sa 14ième édition et je les ai tous courues sur 42.2 km. Donc, c'est une fierté pour moi de faire partie de cette quarantaine de persévérants dont le nom se retrouve, à chaque année, dans le guide officiel du marathon.

En préparation, je m'entraine seul la semaine et le dimanche avec le groupe de Roger Goulet avec départ au Centre Lucien-Borne. J'ai retrouvé la joie de courir en groupe et je ne suis pas prêt de quitter ce groupe. Au mois d'avril, j'ai eu une petite blessure dans un tendon au niveau du tibia. J'ai eu peur d'avoir une périostite mais ce n'était pas ce type de blessure car je n'ai été arrêté que deux semaines. Pendant cette période, je suis allé nager car je ne pouvais pousser sur des pédales de vélo.

Malheureusement, cette blessure est survenue deux semaines avant le demi-marathon de Québec tenu le 1er mai 2011. J'ai pu courir sans douleur la veille du demi-marathon. Le jour de la compétion, je suis parti trop rapidement et j'ai du ralentir à partir du 13ième kilomètre. J'ai fait une contre-performance avec mon pire temps à vie sur demi-marathon mais au moins j'ai pu participer à cette course à laquelle j'étais inscrit depuis plusiseurs semaines. Me voici en action:





 
Pour terminer dans un temps de 2:07:10:







Par la suite, le mois de mai a été un peu difficile au niveau des sensations compte tenu cet arrêt de deux semaines en avril. Par contre, en juin, j'ai retrouvé de bonnes sensations avec le début d'un programme de 12 semaines pour le marathon des Deux-Rives. Mon ami Claude Létourneau m'avait parlé de ce programme qui apparaissait sur le site du marathon de Boston en 2010 et il m'a remis la grille qu'il avait confectionnée à partir de ce programme. J'ai eu beaucoup de plaisir à suivre ce programme très bien équilibré entre les longues sorties, les séances d'intervalles, de tempo et d'endurance sur plus courtes distances. Même que ce programme comportait un peu moins de kilométrage hebdomadaire par rapport à ce que je faisais par les années antérieures. J'ai l'impression que celà m'a permis de mieux récupérer.

En juillet, j'avais encore coché le demi-marathon Marcel-Jobin comme l'année dernière, toujours avec l'objectif de faire un bon test à la chaleur avant le marathon des Deux-Rives. Encore une fois, il a fait très chaud. Cette fois-ci, j'ai mieux dosé ma course et j'ai ralenti un peu plus tard, soit à partir du 18ième kilomètre. Cependant, ce fut à peu près le même résultat que l'année dernière, soit un chrono de 2:04:56. J'étais bien content d'arriver après avoir passé au travers de cette chaleur:





Dans deux semaines, je serai au Marathon des Deux-Rives et je vous en reparlerai dans un billet ultérieur.

J'ai donc terminé mon histoire de coureur sur route et de marathonien. Je concluerai cette partie historique de mon blog «Courir pour exister» la semaine prochaine.

À suivre...



 


dimanche 7 août 2011

Une année de retrouvailles

J'en suis presque à la fin de ce blog historique relatant ma vie de coureur sur route et de marathonien. Je vous parlerai dans ce billet de l'année 2010 qui en fut une de retrouvailles sous deux aspects.

Premièrement, vous avez compris que je fus un avide compétiteur avalant les compétitions entre 1981 et 1998. De 1999 à 2009, j'ai pris semi-pause en ne faisant que le Marathon des Deux-Rives sauf pour l'année 2007 où j'ai ajouté le marathon de Rimouski. Je devais avoir besoin de cette longue pause. Elle coincidait avec le début de ma vie de mari et de père. Cependant, même si je ne faisais que le Marathon des Deux Rives, j'ai continué de courir à l'année et de préparer mon marathon avec la même passion qui m'a toujours caractérisé. Avec peut-être même plus de passion encore...

Cependant, en 2010, j'ai pris conscience que le mari et père que je suis ne devait pas s'oublier et se faire plaisir un peu plus. J'ai donc décidé de renouer avec la compétion au printemps 2010 en prenant part au demi-marathon de Québec, le 2 mai. Comme je n'avais pas couru en compétition sur plus courte distance que le marathon depuis plus de dix ans, je suis parti un peu rapidement. Malheureusement, j'ai du diminuer le rythme vers le 15ième pour terminer en 1:54:57:







Je n'avais pas téléchargé ce certificat avant aujourd'hui. Le «Félicitations» était approprié dans mon cas pour cette reprise de la compétition sur plus courte distance.

Naturellement, en mai, j'étais dans les premières semaines de ma préparation pour le marathon des Deux-Rives à la fin août. J'ai choisi de mieux cibler mes compétitions plutôt que de les faire toutes comme dans les années 80. J'ai donc coché un autre demi-marathon en préparation pour le marathon, soit le demi-marathon Marcel-Jobin à Yamachiche. Je le connaissais pour l'avoir déjà fait en 1997 et 1998 ( les deux premières éditions ). De plus, il constitue un test parfait pour le marathon des Deux-Rives à un peu plus d'un mois du jour J, surtout pour s'habituer à compétionner dans la chaleur. Et en ce qui a trait à cette dernière, elle était bien présente le 10 juillet 2010. Encore une fois, je suis parti trop rapidement et cette fois-ci, j'ai diminué de rythme après la première moitiée de course car je considérais les conditions trop extrêmes. Résultat: 2:04:51. J'étais quand même content de mon petit voyage à Yamachiche.

J'ai poursuivi mon entrainement seul en vue du Marathon des Deux Rives. Ces deux premières compétitions m'avaient redonné le goût de courir avec d'autres coureurs. Donc, je me rendais chaque dimanche sur la promenade du Boulevard Champlain, le long du fleuve St-Laurent, où je courais régulièrement avec mon ami André Angers.

Le 29 août, arrive le marathon des Deux Rives. Tôt le matin, il fait chaud. Nous faisions la ligne pour monter à bord du traversier et nous sentions le soleil nous taper sur les épaules. Je savais que je souffrirais mais j'essayais de me le cacher mentalement en me disant que je compenserais par l'expérience. Je suis donc parti en prenant le groupe de 4 heures. C'était déjà trop rapide et je suais à grosses gouttes après 5km. J'ai perdu un verre de mes lunettes fumées ajustées à ma vue de telle sorte que je m'en suis débarrassées à un point d'eau. J'ai perdu quelques secondes ainsi que le groupe de 4 heures. J'ai décidé d'entrer dans ma bulle et de faire le marathon aux sensations. J'en ai eu des bonnes jusqu'au boulevard Champlain où un coup de chaleur foudroyant m'a terrassé soudainement. Mon rythme cardiaque était tellement élevé que je devais marcher pour le faire baisser. J'essayais de repartir avec un jogging très lent et mes pulsations remontaient rapidement â un rythme inquiétant. Il n'y avait plus rien à faire à part que de finir presque tous les derniers 10km en marchant, ce que j'ai fait avec un compagnon d'infortune qui a souffert du même problème que moi. Pourtant, mes jambes étaient encore potables. J'ai terminé ce marathon en 4:57:13, mon pire temps à vie:







Mais toujours avec la même fierté car peut importe le chrono, un marathon reste un marathon:





Mon marathon étant complété, après quelques jours de repos, j'ai baissé mon kilométrage hebdomadaire et j'ai pris part à des épreuves de 10km comme dans le bon vieux temps. J'ai d'abord pris part au 10km de l'Université Laval le 19 septembre 2010, soit trois semaines après le marathon. J'y ai retrouvé la même atmosphère fébrile que j'avais connue dans mes années La Foulée. Beaucoup de joie intérieure pour moi. J'ai complété ce 10km en 50:36. Me voici en action essayant de maintenir un pace inférieur à 5:00min./km:




J'ai conclu ma saison avec un autre 10km, soit la Course de l'Oie Blanche à Montmagny. Conditions fraiches et venteuses. J'ai terminé en 50:34 soit deux secondes de moins qu'à l'Université Laval. J'aurai donc un objectif pour 2011: 49:59 :))). Autre temps, autres buts.

Après mes retrouvailles avec la compétition, j'ai décidé d'en faire une avec mes amis des années 90 avec qui j'ai fait de nombreux marathons. Je vous parle de Roger Goulet et compagnie. Ils sont un groupe d'une quinzaine de coureurs qui se réunissent au Centre Lucien-Borne quelques fois par semaine pour s'entrainer ensemble. Je vous reparlerai d'eux car ce blog va se poursuivre après la partie historique. Ils sont pour moi une grande source de motivation. Donc, le dernier dimanche d'octobre, je me suis présenté au Centre Lucien-Borne pour 8 heures. Ils n'étaient que deux ce matin-là, certains de mes amis multimarathoniens étant à Falmouth, Cape Cod, pour un marathon. Je suis parti avec André Angers et Camilien Boudreau. La semaine suivante, je retrouvais un groupe beacoup plus complet. Encore une fois, beaucoup de bonheur, les mots ne suffisent pas pour le décrire. Depuis cette date, je suis un assidu le dimanche matin pour les entrainements de ce groupe et je ne suis pas prêt de le quitter tant que la santé me le permettra.

Voilà donc toute une année marquée par de grandes retrouvailles. Mon prochain billet traitera de la premìère partie de l'année 2011 où j'ai fait une merveilleuse découverte.

À suivre...







samedi 30 juillet 2011

Les années 2008 et 2009

J'ai terminé mon dernier billet avec l'année 2007. Le 10ième marathon des Deux-Rives était, quant à moi, mon 70ième marathon à vie.

Je vous ai mentionné à maintes reprises ma passion pour le marathon. Il est vrai que j'ai fait beaucoup de compétitions sur d'autres distances dans les années 80 et 90 mais toujours dans le but d'être plus rapide sur marathon. Tous mes meilleurs temps sont maintenant derrière moi et j'ai dû, depuis l'année 1999, accepter d'être un coureur plus lent.

D'un coureur de 140lbs dans ma vingtaine, je suis passé à un coureur de 150lbs dans ma trentaine. J'avais encore un poids acceptable pour tourner régulièrement autour de 3 heures 30 au marathon. Cependant, dans ma quarantaine, j'ai couru à 160lbs et ce fût autour de 4 heures au marathon. Graduellement, mon poids a augmenté à 170lbs et mes temps se sont situés autour des 4 heures 30.  On peut donc parler d'une demi-heure de plus pour chaque 10lbs de plus.

Pourquoi cette prise de poids alors que j'ai toujours continué à m'entrainer annuellement pour le marathon ? Il semble que mon métabolisme se soit ralenti dans la quarantaine et à l'approche de la cinquantaine. Je brûle moins de calorie au repos. J'ai essayé de faire toutes sortes d'ajustements au niveau alimentation mais je n'ai pas obtenu le résultant escompté. Conséquemment, j'en ai pris mon parti sans avoir jeté la serviette définitivement. En effet, je rêve de trouver la solution alimentaire qui me permettra de redevenir le coureur de 150lbs plus rapide. Celà reste plus gratifiant de finir un marathon en 3 heures 30 qu'en 4 heures 30. Cependant, j'ai toujours la même satisfaction personnelle de compléter la distance et d'essayer d'abaisser mes temps avec d'autres repères chronométriques.

Pour l'année 2008, j'ai poursuivi ma série de persévérance au marathon des Deux-Rives. Cette année-là, la température est torride. Comme j'avais été très déçu avec mon temps de 4heures 46 l'année précédente, je m'organise, dans le deuxième demie, pour prendre un rythme qui me permettra de faire le marathon sans en marcher de portions dans les derniers 10 km. C'était la première fois en 2007 que j'avais marché des portions d'un marathon. Donc, résultat pour 2008, 4:33:09:




Me voici en action avec le singlet bleu dans les deux derniers kilomètres de ce marathon carte-posteale:




Et quand je vous parle de satisfaction d'avoir complété la distance, la joie est toujours aussi grande malgré les jambes en charpie:




L'année suivante, en 2009, j'ai fêté mon cinquantième anniversaire de naissance le 5 juillet. Pour le marathon, ma fille Catherine, alors âgée de 10 ans, ma soeur Johanne et son conjoint Marc m'attendaient au 41ième kilomètre. L'idée était que Catherine m'accompagne en courant dans le dernier kilomètre. Sur le boulevard Champlain, la course fut difficile comme à l'habitue. Je n'ai cessé de penser au 41ième kilomètre. Lorsque j'ai aperçu ma fille à cet endroit, m'attendant fidèlement, une joie immense m'a envahi. Catherine est embarqué avec moi dans ce dernièr kilomètre. Ces moments resteront gravé dans ma mémoire pour le reste de mes jours. Catherine était fraiche et moi complètement brûlé. Une force magique m' transporté jusqu'à la ligne d'arrivée. Cette force venait de ma fille qui courait à mes côtés. Cliquez sur le lien et un petit vidéo apparaîtra où on voit Catherine terminer avec moi et un autre coureur:

 
J'ai terminé le marathon en 4:36:32 et de nouveau, c'était la joie à l'arrivée, joie décuplée par la présence de ma fille sur ce dernier kilomètre:








Encore une fois, deux belles années dans ma vie de coureur. Je ne veux pas passer sous silence l'entrainement pendant ces deux années qui m'ont permis, de nouveau, de vivre l'aventure du marathon. Cet entrainement m'aide à me sentir vivant dans tous les sens du terme.

Mon prochain billet traitera uniquement de l'année 2010 car j'ai recommencé à participer à d'autres compétitions que le marathon des Deux-Rives. Une autre belle année que je vous invite à parcourir...

À suivre...






dimanche 24 juillet 2011

Le 10ième marathon des Deux-Rives

Je poursuis mon voyage dans le temps avec les années 2005, 2006 et 2007. J'approche tranquillement de la fin de ce blog historique qui commence avec mes premiers pas en course à pied en 1979.

De 1999 jusqu'à  à 2009, sauf pour 2007, je n'ai fait qu'une compétition par année, soit le marathon des Deux-Rives à Québec. Ce marathon se déroule dans ma cour et il me pousse à maintenir à chaque année mon entrainement de marathonien.

En 2005, le marathon se déroule sous la pluie. Je réussis, de nouveau, à passer sous la barre des quatre heures, avec un temps de 3:59:19:







L'année 2005 se termine par un autre voyage familial au Chili entre le 14 décembre 2005 et le 17 janvier 2006. Notre avion est arrivé à La Serena, IV Région,  le 13 décembre 2005. Gloria, l'épouse de mon beau-père René, y est juge à la Cour d'appel et y vit durant la semaine. La fin de semaine, elle retourne à sa résidence de Villa Alemana dans la V Région plus au sud.

J'étais donc habitué de m'entrainer à Villa Alemana lors de mes deux voyages précédents en 1999 et 2002. Le matin du 14 décembre, après deux nuits sans n'avoir presque pas dormi, j'ai décidé d'aller faire un petit entrainement de 7 km dans les rues de la Serena. Je suis parti un peu en «zombie» sans trop remarquer le nom de la rue où Gloria habite et en me disant que j'allais revenir sur mes pas. Au bout d'une vingtaine de minutes,  je suis revenu sur mes pas mais j'ai cherché la  rue. Toutes les rues et les maisons se ressemblaient. J'ai tourné pendant 13 kilomètres à chercher avant de me décider d'aller demander de l'aide à une station service. Le sympathique propriétaire de cette station service, après m'avoir aidé à faire quelques téléphones à la Cour d'appel de la Serena pour rejoindre Gloria, est venu me reconduire à bon port avec son véhicule. Nous avons bien ri de cette mésaventure. Le lendemain matin, j'étais de nouveau dans les rues de la Serena à m'entrainer et je m'y sentais chez moi. 

En 2006, de retour du Chili, j'ai poursuivi mon entrainement de maintien dans la neige et le froid. Le 27 août, j'ai complété le marathon des Deux-Rives mais un peu en haut de quatre heures (4:04:04):








Même si j'étais un peu déçu de ne pas avoir terminé en bas de 4 heures, c'était toujours une joie immense de compléter la distance de 42.2km, le marathon étant pour moi une véritable passion:







L'année 2007, quant à elle, avait quelque chose de particulier car c'était le 10ième anniversaire du marathon des Deux-Rives. Malheureusement pour moi, ce fut une mauvaise année côté chrono avec un temps de 4:46:20:







Comme j'étais décu de ce temps, j'ai décidé de poursuivre ma préparation sur marathon en vue de faire le marathon de Rimouski au début octobre 2007. Je me suis repris de belle manière et j'ai abaissé mon temps de Québec de 30 minutes en terminant le marathon en 4:17:20:








De gauche à droite, mon ami marathonien Gilles Lamontagne, mon épouse Cecilia, votre humble serviteur et ma petite Catherine. Cecilia et Catherine découvraient Rimouski. Pour moi, c'était la première fois que je courais ce marathon que j'ai trouvé très beau mais où je me suis senti seul après que les demi-marathoniens aient tourné de bord au kilomètre 10.5.

L'année s'est terminé avec la Gala des Philipidès organisé par Denis Therrien du circuit courir à Québec. Tous les coureurs ayant complété les 10 premières éditions du marathon des Deux-Rives ont été invités lors de cette soirée et un hommage spécial leur a été fait. Je suis très fier de faire partie de ces persévérants dont le nom est inscrit à chaque année dans le guide du marathon. J'ai reçu aussi ce beau certificat pour souligner ma dixième participation au marathon:





Voici donc une autre tranche de ces années 2000 où j'ai continué à vivre l'expérience du marathon à chaque année. J'ai 48 ans à la fin de l'année 2007. Je ne suis plus le même coureur car je suis plus lent qu'avant. Cependant,  j'ai toujours autant de plaisir à me préparer et à courir cette distance mythique.
À suivre...


vendredi 15 juillet 2011

2002 à 2004

Lors de mon dernier billet, je vous ai laissé avec la fin de l'année 2001. Les trois années suivantes seront marquées uniquement par ma participation annuelle au Marathon des Deux-Rives et d'un voyage au Chili. Je vous les résume.

À l'hiver 2002, j'ai effectué le même type d'entrainement que de 1999 à 2001, soit seul avec une moyenne de 40 à 45 km par semaine. Je faisais toujours religieusement ma longue sortie du dimanche de 90 minutes. J'ai toujours considéré que cette durée était minimale pour un marathonien qui désire entretenir son endurance à l'année même s'il ne fait qu'un marathon annuellement.

À partir d'avril, j'ai commencé ma  progression pour le Marathon des Deux-Rives où j'ai augmenté mon kilométrage hebdomadaire jusqu'à 90 kilomètres. Je courais toujours au temps et estimait mon kilométrage sur une base de 6 minutes au kilomètre. L'entrainement s'est bien déroulé. Le 25 août 2002, j'ai terminé le marathon en 4:00:52:






À la fin de l'année 2002, de la mi-décembre à la mi-janvier 2003, je suis retourné au Chili avec Cecilia et les enfants. Petite photo de groupe à Valparaiso, histoire de vous présenter ma belle famille:





J'apparais le premier à gauche sur cette photo. Suivent Cecilia, Gloria, l'épouse de mon beau-père, Daniela, ma nièce, Karina, ma belle-soeur, Catherine, ma fille alors âgée de 4 ans,  et Rene, mon beau-père. Ma fille Catherine était alors plus en mesure de connaître les parents de Cecilia. Il faut dire qu'elle n'avait qu'un an lors de notre premier voyage fin 1999.

Naturellement, lors de ce voyage, je continuerai à courir cinq fois par semaine tout en profitant de la mer et des différentes sorties que nous avons faites. Nous ne sommes pas allé aux traditionnels feux d'artifice de fin d'année à Valparaison comme nous l'avions fait le 31 décembre 1999. Par contre, dans les premiers jours de janvier 2003, Gloria avait réservé une maisonnette dans une station balnéaire du nom de Tongoy, dans la IV Région plus au nord. Un endroit magnifique où j'allais courir le matin le long de la mer. Comme cet endroit était près de la Serena, ville principale de la IV Région, nous avons pu profiter de la mer, la Serena ayant, avec Vina del Mar dans la V Région plus au sud, les plus belles plages du Chili:






L'année 2003, côté course à pied, est à l'image de l'année précédente. Même entrainement et même marathon. Par contre, le 24 août 2003, je retourne sous les 4 heures, mais de trois minutes seulement, avec un temps officiel de 3:57:17:








Il s'agissait du 6ième Marathon des Deux-Rives et je n'avais manqué aucune audition depuis le début. En 2004, j'ai poursuivi mon entrainement habituel. En août, nous avons reçu la visite de mon beau-père Rene et de son épouse Gloria. Ils seront présents à mon arrivée au marathon des Deux-Rives pour la 7ième édition, le 29 août. Comme une horloge, je couvrirai la distance en 3:57:10:





À l'arrivée, il pleuvait et ma famille m'attendait à la ligne d'arrivée. Je reçois ici les félicitations de Gloria, ma petite Catherine voulant aussi féliciter son papa:




Je viens de couvrir trois autres belles années de ma vie de coureur. 2004 se termine et j'ai alors 45 ans. Depuis 1998, je fais moins de compétition car ma vie personnelle a changé et les priorités aussi. Cependant, je suis fière de ce marathon que je complète à chaque année et pour lequel je m'entraine pendant douze mois. Je suis heureux aussi d'avoir découvert un pays magnifique où la température est belle à l'année. Peut-être un jour, je pourrai  aller y courir plus que cinq ou six semaines. C'est un rêve que je carresse.

Je continuerai, dans mon prochain billet, mon récit des années 2000 avec quelques années de plus.

À suivre...






samedi 2 juillet 2011

Le début d'un nouveau millénaire

Une dizaine de jours avant Noël 1999, nous nous sommes envolés pour l'Amérique du Sud afin d'aller rendre visite à la famille au Chili. Ma conjointe Cecilia vient de la cinquième région au Chili, plus précisément d'une petite ville du nom de Villa Alemana. Cecilia et moi avions planifié ce voyage familial au courant de l'été 1999.

Nous avons pris l'avion de Montréal après être parti de Québec à 5 heures du matin avec les trois enfants. Ce voyage comportait des escales à Chicago et Miami. Le lendemain matin vers 10 heures, nous arrivions à Santiago où nous attendait ma belle-famille que je rencontrais pour la première fois. Il nous restait qu'un peu plus d'une heure de voiture et nous étions à Villa Alemana. Voici, le lien Google map afin que vous puissiez bien situer où se trouve cet endroit:

http://maps.google.ca/maps?q=villa%20alemana%20chile&rls=com.microsoft:fr-ca:IE-SearchBox&oe=UTF-8&rlz=1I7GGLA_fr&um=1&ie=UTF-8&sa=N&hl=fr&tab=wl

Tout à coup, je me suis retrouvé à l'autre extrémité du globe dans une région au climat méditerranéen. Au Québec, nous étions en hiver alors qu'en décembre, débute l'été au Chili. En fait, la région d'où vient Cecilia ressemble un peu à la Californie et la température est toujours belle. Voici, une photo d'un des plus beaux édifices de Villa Alemana, soit le théâtre Pompei:




Naturellement, j'avais amené mes espadrilles et mes vêtements d'été afin de continuer mon maintien d'hiver qui consistait à 40-45 km de course à pied par semaine répartis entre 4 séances de 7km et une séance de 15km le dimanche pour garder l'endurance en vue de ma préparation au marathon. Notre séjour au Chili ayant duré cinq semaines, j'ai pu, en quelque sorte, le transformer en mini camp d'entrainement où j'ai profité de conditions d'été alors que j'aurais couru au Québec dans le froid, la neige et la «slush». Du même coup, mes sorties de courses matinales dans Villa Alemana m'ont permis de bien prendre le pouls des lieux et des habitants. Il faut dire que j'étais drôlement dépaysé à mon arrivée au Chili.

Nous avons dignement fêté l'arrivée du nouveau millénaire en nous rendant, le 31 décembre 1999, à Valparaiso, une ville magnifique faisant partie du patrimoine mondial, pour les traditionnels feux d'artifice de la nouvelle année. Ils sont parmi les plus beaux au monde:





Je tenais à vous parler de ce premier voyage au Chili dans ce blog car il fut une expérience unique autant parce que j'ai découvert le pays de ma belle Cecilia que par la possibililté que j'ai eue, en tant que coureur, d'arpenter de nouveaux lieux. Ce fut, pour moi, un grande joie de découvrir cette ville à mon pace d'entrainement.

Le retour au Québec fut brutal à la mi-janvier 2000 avec un beau -20 C. J'ai continué mon maintien d'hiver. En avril, j'ai augmenté graduellement mon kilométrage hebdomadaire en vue du troisième marathon des Deux-Rives à Québec. J'ai continué à m'entrainer seul sur des parcours non balisés en estimant mon kilométrage car je courais.au temps J'avais l'espoir secret d'améliorer mon temps de 1999 ( 3:56:14 ) mais ce fut à peu près le même temps:







Bon, au moins, j'étais toujours en bas de 4 heures. En septembre, j'ai repris le même maintien que je vous ai décrit plus haut pour terminer l'année 2000 de cette façon.

L'année 2001, côté entrainement, fut à l'image de l'année précédente, sauf le camp d'entrainement au Chili malheureusement. Je me suis donc encore enligné au marathon des Deux-Rives pour la quatrième édition et j'ai ajouté 5 minutes au temps de l'année 2000:





Nous terminions encore le marathon au Vieux Port de Québec, ce qui donnait la traditionnelle photographie avec le Château Frontenac en toile de fond:






Courir un marathon dans sa ville a l'avantage d'avoir tous les membres de la famille à la ligne d'arrivée et Cecilia a immortalisé un beau moment d'après course:







Je vous les présente. De gauche à droite: ma belle-fille Carolina, ma mère Hélène en bas, ma fille Cathrine alors âgée de 2 ans et demi dans mes bras, mon beau-fils Cristian, ma soeur Johanne et son conjoint Marc. Je tiens d'ailleurs à remercier tout particulièrement Johanne et Marc qui ont assisté à toutes mes arrivées du marathon des Deux-Rives depuis 1998. Ils sont mes plus fidèles supporters.


Et naturellement, cette médaille 2001, je l'ai dédiée à ma puce Catherine qui se demandait bien ce qu'elle avait dans le cou:






Des moments de pur bonheur au carré malgré les douleurs musculaires aux jambes. Donc, ce nouveau millénaire a bien commençé pour moi bien que deux semaines après mon quatrième marathon des Deux-Rives,  la planète était bouleversée par les attentats du 11 septembre. Ma petite histoire de coureur se poursuivra, par contre, bien régulièrement.

À suivre...