lundi 26 août 2013

Marathon des Deux Rives

Je vous ai laissé, dans la semaine du 14 août 2013, sur ma  blessure à l'ischio-jambier gauche.

J'ai d'abord pensé qu'il s'agissait du nerf sciatique. Ma conjointe, qui est massothérapeute, m'a donné un massage thérapeutique le soir du 11 août. Après 3 jours de repos les 12, 13 et 14 août, j'ai fait un test le 15 août avec un jogging léger. Malheureusement, j'ai du rentrer au bercail après 2 km vu que la douleur persistait. Le lendemain soir, autre massage thérapeutique. J'ai immédiatement chaussé mes espadrilles pour un autre jogging léger mais avec, encore, le même résultat.J'ai fait uniquement 3km. Il ne fallait pas insister.

J'ai donc fait quelques recherches sur internet et j'ai conclu qu'il s'agissait plutôt d'une élongation musculaire que je m'étais infligé lors de mon entraînement du 6 août. J'ai donc appliqué chaleur et froid avec un repos supplémentaire de 4 jours. Donc, pas de zoo pour moi dimanche le 18 août. J'ai manqué, avec grand regret, le fameux BBQ du gardien, soit les 5 X 1km rapide, 1km lent sur le parcours valloné des Plaines d'Abraham:



Le plus important pour moi maintenant était de sauver mon marathon. Comme j'ai complété toutes les éditions du marathon des Deux-Rives sur la distance de 42.2 km, je tenais à tout prix de continuer ma série et de rester dans la liste des persévérants qui apparaît à chaque année sur le guide officiel de l'évènement.

Le mardi 20 août, soit à 5 jours du marathon, je ne sentais plus rien dans mon ischio-jambier gauche. Je suis donc retourné pour un troisième essai. Cette fois-ci, ce fût la bonne. J'ai complété 7 km relax sans douleur. J'ai refait un autre sortie de 7km. Toujours pas de douleur. J'ai complété ma semaine du 18 août avec 2 derniers joggings de 5km les jeudi et vendredi en incluant un peu de pace marathon pour voir si l'ischio tenait bien. Malheureusement, je me suis rendu compte après mon entrainement du vendredi, un peu plus tard dans la journée, qu'il subsistait une légère raideur et que la blessure n'était pas guérie à 100 %.

Dans l'après-midi du 23 août, je me suis rendu au Centre des congrès afin de  récupérer ma trousse du coureur tout en échafaudant des plans pour terminer ce marathon coûte que coûte. Je pensais à courir très lentement ( pace d'unau ) et marcher. J'étais prêt à prendre le temps qu'il faudrait pour franchir la ligne d'arrivée.

Après une journée de repos le samedi 24 août où j'ai continué à appliquer du froid, je me suis présenté au site du départ du marathon situé au Centre des congrès à Lévis. J'ai réchauffé mon muscle avec de l'antiphlogistine, je suis allé porter mon sac d'effets personnels au camion Purolator et me suis dirigé vers la ligne de départ.

Je suis parti avec mon ami Gilles Lamontagne. Nous étions situé assez à l'avant du peloton. Comme nous avions un pace lent de 6:30/km, un flot de coureurs nous a dépassé avant que le peloton s'éclaircisse. Normalement, je pars dans un pace aux alentours de 5:50/km. Je sentais une certaine raideur dans mon ischio-jambier mais le pace que j'ai adopté me permettait de ne pas ressentir de douleur. Je voyais clairement qu'il y avait une limite à ne pas dépasser afin de ne pas aggraver cette blessure en voie de guérison.

Vers le 6 ième kilomètre, mon ami Gilles a accéléré au début de la piste cyclable de Lévis en direction ouest. Je l'ai laissé aller. J'étais très confortable à ce pace et mon ischio tenait le coup. J'avais l'impression de faire un entraînement mais avec cette raideur gênante à l'arrière de la cuisse gauche.

J'ai continué de cette façon pour toute la rive-sud du fleuve St-Laurent. J'ai passé le demi-marathon en 2 heures 20. J'ai bien monté la côte Garneau au 23ième km de même que la section montante allant jusqu'au pont de Québec. Avant le pont de Québec, j'ai repris mon ami Gilles qui m'a dit être «cassé». À la sortie du pont, à un endroit où se trouvait un orchestre de vents, j'ai ressenti une légère douleur dans mon ischio gauche. J'ai immédiatement ralenti d'une minute au km pour la faire passer. J'ai négocié la grande descente menant au Boulevard Champlain de cette façon.

Au 32ième km, mon ami Gilbert, avec qui je me suis entraîné tout l'hiver, m'attendait. Il m'avait promis m'accompagner pour les dix derniers kilomètres du marathon. Même si j'étais très très lent ( aux alentours des 8:00/km ), j'avançais régulièrement et nous dépassions plusieurs coureurs qui marchaient. La douleur avait disparu mais la raideur limite persistait. Je savais que je terminerais le marathon, soit l'objectif que je m'étais fixé vu mon état.

Ce fût très agréable de faire ces 10 derniers kilomètres avec Gilbert. Merci à toi Gilbert ! Nous avons jasé tout le long et je n'ai pas vu les kilomètres passer. Merci à Lorraine Lamontagne pour cette belle photo captée dans le dernier droit du marathon:


Mon temps final: 5:07:53, soit mon pire temps à vie sur marathon, hormis le Monster trail marathon que j'ai fait avec le gardien dans les années 90 en un peu plus de six heures ( je le ferais en plus de sept-huit heures aujourd'hui). Cependant, j'ai une satisfaction énorme d'avoir terminé ce marathon avec cet ischio récalcitrant.

Après la course, j'ai pu discuter avec quelques amis, soit Alex qui m'a accueilli dans le couloir suivant la ligne d'arrivée, Yvon, Roger et Gilles. Me voici avec Gilles et Roger à ma gauche:


Ces deux coureurs Vétéran IV sont une grande source d'inspiration. Gilles a terminé en 5:26:27 (211ième marathon à vie) et Roger en 4:45:53 (263ième marathon à vie). J'ai encore des croûtes à manger avec mes 78 marathons.

Le zoo

Parlons-en du zoo ! C'est une source d'inspiration. Premièrement, Mélanie Roberge, excellente coureuse de 39 ans, qui s'est classé troisième au général chez les femmes avec un PB de 3:05:46. Je lui ai piqué sa photo sur DM où on la voit sur le podium à gauche avec le singlet blanc:



Toutes mes félicitations à Mélanie ! Tu as fait honneur au zoo.

D'autres amis du zoo ont aussi complété le marathon.Voici leurs chronos:

- Camilien Boudreau: 2:55:51;
- Dominic Carrier: 3:12:21;
- Dominique Jobin: 3:31:19 (PB);
- Claude Létourneau: 3:38:05;
- Jean-Yves Sanfaçon: 3:43:51;
- Denis Duchesne: 4:08:43;
- Rénald Bouchard: 4:38:29;

Certains avaient opté pour le demi-marathon:

- André Lepire: 1:55:31;
- Luc Maclure: 1:56:44;
- André Angers: 2:02:12;
- Isabelle Paquet: 2:06:35;
- Paul Tessier: 2:07:00;
- Danielle Goulet: 2:08:33 (PB);

Bravo à tous ! Même si les conditions étaient plus clémentes que l'année dernière, le Boulevard Champlain était pas mal chaud avec le vent de dos.

François Maillette

François Maillette, un autre ami du zoo, durant la même fin de semaine, était à Reykjavic en Islande pour prendre part au marathon de l'endroit qui était tenu le 24 août 2013:


François Maillette a complété le marathon en 3:38:35. J'ai bien hâte qu'il nous parle de ce marathon.

À venir

Je vais prendre quelques jours de repos dans les jours à venir avant d'entreprendre ma préparation pour mon dernier marathon pour l'année 2013, soit celui de Bar Harbor dans l'état du Maine. À plus tard...

3 commentaires:

  1. Belle persévérance. Je te souhaite une bonne récupération.

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  2. Ta persévérance t'a permis de garder ton étoile. Félicitatio pour ta persévérance et ta force de caractère

    Tic

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  3. Bravo François pour le mental et le caractère, tu as atteint ton but, finir ce marathon, je te félicite. Bon repos et soigne bien ta petite blessure ;-)

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