En 1998, j'en suis à 59 marathons à vie et le rythme de mes participations à des marathons diminuera drastiquement par la suite. Je n'en ferai qu'un par année à partir de 1998 sauf pour l'année 2007 où j'en ferai deux. En fait, ma vie personnelle, à partir de la fin 1997, s'est complètement transformé. De vieux garçon de 38 ans, je suis devenu mari et beau-papa d'une fille de 12 ans et d'un garçon de 9 ans, Carolina et Cristian, les enfants de mon épouse Cecilia. Mais j'étais un coureur, je suis un coureur et je resterai toute ma vie un coureur. Le mot «coureur» est tatoué dans mon coeur bien qu'un nouvel amour est entré dans ma vie à cette période.
Côté entrainement, je m'entrainais toujours avec le club La Foulée mais seulement le dimanche. Je demeurais avec Cecilia et ses enfants à Ste-Foy près de l'École des Compagnons de Cartier où le club tient ses entrainements le dimanche. Je continuais aussi de courir avec le groupe de Roger Goulet dans la semaine.
Ma première compétition sera un 5km à St-Georges-de-Beauce le 19 avril 1998. J'ai complété la course en 20:04, ce qui était respectable compte tenu des conditions très venteuses cette journée-là. Malheureusement, j'ai du diminuer beaucoup mon entrainement dans les trois semaines suivantes à cause d'une douleur au pied droit.
J'ai repris l'entrainement sur des bases d'un peu plus de 50 km par esemaine dans la semaine du 10 mai. Aucune compétition en mai et juin. Du 29 juin et 1er juillet, trois jours de repos pour un déménagement de deux appartements (celui de Cecilia et le mien) dans un appartement plus grand. Mes amis coureurs Adrien, Roger, Claude et Serge sont venu me donner un coup de main que je n'oublierai jamais. Solidarité entre coureurs...
Le 18 juillet 1998, je retourne à Yamachiche pour la deuxième édition du demi-marathon organisé par Sylvain Francoeur. Déjà, Sylvain mettait tellement de coeur dans son organisation. La date était idéale comme test pour le marathon auquel je me préparais. Comme à l'habitude, il faisait très chaud mais c'était sec. J'ai terminé en 1:34:50 et je fus surpris de ce bon chrono pour moi dans ces conditions torrides:
Une nouvelle course allait naître à Québec: le marathon des Deux-Rives. Denis Therrien, qui s'entrainait au sein du club La Foulée et avec le groupe de Roger Goulet, rêvait de doter la région de Québec d'un marathon de premier ordre comme la région de Montréal avait connu. Denis est un passionné de la course à pied. Il nous avait d'ailleurs accompagné à Albany, fin octobre 1997, pour notre dernier marathon de l'année antérieure. Il avait terminé deux minutes derrière moi avec un très bon temps de 3 heures 18. Il a aussi de grands talents d'organisateur car il a une très forte personnalité, une détermination hors pair et d'excellents contacts. Il est aussi un grand rassembleur. Donc, il avait tout pour réussir comme organisateur de marathon et il nous en a fait la preuve d'une manière éloquente. J'ajoute aussi que c'est un être humain très chaleureux et j'en ai eu la démonstration en 1998 alors qu'il a pris le temps de m'aider dans ma vie personnelle, ce que je n'oublierai jamais.
J'honorerai donc Denis et son marathon à ma manière. Le Marathon des Deux Rives deviendra mon évènement phare dans les années suivantes, le rendez-vous annuel à mon agenda qui me permettra de continuer ma vie de marathonien.
Donc, le 30 août 1998, j'aurai l'honneur, et c'est ainsi que le vois, de participer au Marathon des Deux Rives, cette superbe course partant de Lévis et se terminant, à l'époque, dans le Vieux Port de Québec. Ce marathon est dans ma ville et je n'ai pas besoin d'aller coucher à l'hôtel. En courant ce marathon, je découvrirai des aspects de ma ville que je n'avais jamais admiré comme, par exemple, la vue sur la ville de Québec à partir de la Traverse de Lévis après le 10ième kilomètre et celle sur le Boulevard Champlain à partir du vieux pont de Québec vers le 30ième kilomètre. Déjà en 1998, l'organisation était professionnelle et n'avait rien à envier aux grands marathons américains et européens. En fait, ce marathon est un incontournable.
J'en étais alors à mon 60ième marathon à vie. J'ai couru presque toute la course avec Denis Duchesne, un ami avocat qui faisait son premier marathon à vie. J'ai terminé la course en 3:35:54:
Me voici près de l'arrivée avec le Château Frontenac en arrière plan:
La prochaine course de l'année 1998 sera le 10km de l'Université Laval. J'y prenais part à chaque année depuis le début des années 1980. J'ai franchi le 1er kilomètre en 4:02 mais ma vitesse diminuera par la suite. Je serai déçu de mon chrono de 43:10.
Je voudrai donc travailler ma vitesse mais je serai accablé par une douleur au fessier droit dans la semaine suivante. Cette blessure sera vraiment importante et je devrai me contenter de vélo et d'escaliers en octobre. À partir de novembre, je transiterai vers la piscine pour continuer à m'entrainer uniquement en natation jusqu'au début de mars 1999.
Au début de l'année 1999, ma vie personnelle changera encore plus. Je vous réserve la surprise pour mon prochain billet.
À suivre...
Déjà 60 marathons ! Tu les enchaînes à vive allure.
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